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Focus sur les pratiques d'hébergement de BDDM

La prestation d'hébergement de BDD est de plus en plus souvent associée à celle de traitement des données. Ce choix de l'externalisation fait jaser dans les milieux du marketing direct ! Il reste encore des pro et des anti de l'hébergement.

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«Si j'étais un client, la dernière chose que j'externaliserais, c'est la gestion de ma base de données ! Car si elle se trouve chez un prestataire, il existe le risque que le savoir se perde doucement », lance Cornélia Radulescu (Cegedim Communication Directe). Externaliser à 100 % sa BDDM est une question qui continue de compter ses adeptes et détracteurs. Les associations caritatives et les groupes de presse, gros consommateurs de marketing direct, font souvent, pour leur part, appel aux services d'un hébergeur pour la gestion complète de leur base de donateurs ou d'abonnés. Ils font parfois ce choix car ils ne veulent pas intégrer les compétences informatiques nécessaires en interne. Mais aussi parce qu'ils apprécient de bénéficier d'apports et de conseils extérieurs. Les secteurs qui, de par leur métier, n'ont pas eu besoin de gérer de données clients finaux importantes, comme la grande consommation par exemple, externalisent également plus facilement leurs bases. A l'inverse, quand les données clients s'avèrent trop délicates ou confidentielles, comme chez les banques et les assureurs, même si les contrats d'hébergement sont juridiquement très bien encadrés, la valeur de la donnée est trop forte pour la confier à l'extérieur. De la même manière, les entreprises dont le coeur de métier est la gestion d'abonnés comme les opérateurs de téléphonie, ou les fournisseurs d'accès internet préfèrent souvent gérer leur base eux-mêmes. Elles ne feront appel à des prestataires que pour le traitement de l'adresse ou le nettoyage de la base. Un troisième cas de figure se pose : celui des constructeurs automobiles, par exemple. D'un côté, la valeur du client est très forte. Mais, de l'autre, ils ne maîtrisent pas les informations sur leurs clients finaux. Dans ce cas, l'externalisation dépendra de la culture maison. Quoi qu'il en soit, du côté des prestataires, comme le fait remarquer Valérie Papaud, de Wanadoo Data, « il devient très difficile de distinguer le traitement des données et l'hébergement de bases ».

Laure Deschamps

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