Échelle dont les différents points sont représentés par des symboles graphiques exprimant une graduation. « Les échelles à icônes n’échappent pas à la question du nombre idéal de possibilités de réponses qu’il convient d’offrir au répondant : les choix opérés par les auteurs sont généralement compris entre 4 et 7 […] ; les échelles à icônes sont susceptibles d’atteindre la propriété d’intervalle, mais il est nécessaire de vérifier systématiquement celle-ci à chaque création de nouveau visage », observe Éric Vernette. La plus célèbre des échelles à icônes est sans doute celle qui recourt à l’utilisation de visages stylisés (smiling faces scale, sad-tohappy faces scale, smiley scale) exprimant divers degrés de satisfaction et de mé-contentement. L’utilisation de ce type d’échelles peut se révéler très intéressante auprès d’une population illettrée ou encore faiblement instruite, comme les enfants, par exemple. Une prudence minimum est toutefois de mise dans ce dernier cas, notamment parce que les enfants ont une propension à répondre davantage du côté positif que du côté négatif. À propos des enfants justement, Joël Brée explique que : « S’il doit y avoir, sur un plan conceptuel, des différences entre les deux catégories d’échelles, verbales et smiling faces, elles seront avant tout une conséquence de l’hypertrophie affective qui régit la psychologie de l’enfant […] ils ont également pour caractéristique de préférer les réponses extrêmes, quelle que soit la polarité de leur croyance, et d’affirmer des positions tranchées. Une échelle de type smiling faces, qui est ainsi susceptible de les attirer soit vers le visage le plus souriant, soit vers la mine la plus renfrognée, pourrait encore accentuer cette tendance. »
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