Système de valeurs régissant consciemment et/ou inconsciemment le fonctionnement d’une entreprise (le recrutement et la gestion de ses personnels, les modalités de prospection et de contact avec ses clients, la nature de sa communication…). « La prédominance et la cohérence de la culture se sont révélées, sans exception, la qualité essentielle des meilleures entreprises. En outre, plus cette culture est solide, et plus elle est dirigée vers le marché, moins les précis de politique, les organigrammes, ou les procédures et les règles détaillés sont nécessaires », commentent Thomas Peters et Robert Waterman. Les relations existant au sein d’une entreprise sont parfois complexes. L’existence d’une « culture interne » revendiquée et défendue peut être source de meilleure compréhension et d’harmonisation et donc d’efficacité et de performance. Les cas de fusion/acquisition soulèvent toujours des problèmes de cultures qui vont devoir s’unir et/ou se réinventer. Or, le changement culturel n’est jamais simple. Eric Godelier explique que : « L’évolution n’est pas automatique. Il faut d’abord désapprendre individuellement et collectivement, c’est-à-dire effectuer un retour sur les anciennes théories officielles de l’entreprise. Cette démarche permet, soit de les valider, soit de les transformer à leur tour. En définitive, le changement culturel dépend en grande partie des contextes créés par l’organisation, mais aussi des marges dont disposent les membres de l’entreprise pour interroger les doctrines en cours et les solutions retenues jusque-là par les dirigeants. Changer les façons de faire ou de penser d’une entreprise et de ses membres dépend par conséquent de la capacité que les dirigeants ont de donner des marges de manoeuvre aux membres de l’organisation. Elle dépend aussi de leur aptitude à tolérer les erreurs et à laisser du temps pour que l’innovation et l’apprentissage se diffusent. Souvent affichées, ces pratiques et cette posture intellectuelle sont assez rares dans la réalité. Il est vrai que le contexte économique pousse à l’urgence et au court terme notamment sous la pression des marchés financiers. »
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