Mot-valise d’origine anglo-saxonne réunissant les mots « cooperation » (coopération) et « competition » (concurrence). La coopétition désigne donc une démarche qui vise à coopérer à plus ou moins long terme avec des acteurs de la concurrence. Un tel partenariat survient le plus souvent sur des activités pour lesquelles les acteurs ne disposent pas d’avantage concurrentiel, et pour lequel ils perçoivent dans la coopétition la possibilité d’économies. Les accords de coopétition sont très fréquents dans le secteur de l’automobile, a fortiori pour l’approvisionnement et/ou la production de pièces et d’éléments qui ne sont pas apparents et ne contribuent donc pas à la distinction visible des marques par le consommateur shopper. Giovanni Battista Dagnino, Frédéric Le Roy et Saïd Yami expliquent que : « Le concept de coopétition est devenu une nouvelle doctrine stratégique dans laquelle les stratégies relationnelles les plus performantes sont les stratégies de coopétition. En effet, les stratégies de compétition pure lui sont inférieures parce qu’elles ne font bénéficier à l’entreprise que des avantages de la compétition. De même, les stratégies de coopération pure ne font bénéficier à l’entreprise que des avantages de la coopération. Les stratégies de coopétition apportent à l’entreprise le double bénéfice procuré par la coopération et par la compétition. Elles deviennent donc la stratégie relationnelle à privilégier par les dirigeants pour augmenter la performance de l’entreprise. En ce sens, la coopétition s’érige en nouvelle doctrine stratégique au sens normatif du terme. »
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