Facebook : du social à la finance, il n'y a qu'un pas…
Le réseau social le plus populaire du monde occidental devrait être introduit en Bourse dans les prochains jours... La société est valorisée à 100 milliards de dollars.
« Facebook n'a pas été crée pour faire des profits » : la fameuse phrase de Mark Zuckerberg, reprise en accroche d'un papier du Time Magazine, a du plomb dans l'aile.
Le jeune patron devrait, en effet, réaliser une introduction boursière inédite pour une société internet, avec une valorisation financière inégalée.
Alors que le réseau social au milliard de membres dans le monde s'apprête à entrer à la cote avant la fin de la semaine (certains experts américains évoquent le 18 mai...), les paris grimpent.
Il y a quelques semaines encore, on parlait de 60 milliards de dollars, aujourd'hui, le magazine Time évoque 100 milliards de dollars... Autrement dit, 100 fois les bénéfices réalisés par Facebook en 2011.
Le réseau a quelques arguments pour convaincre les investisseurs.
Pour commencer, il possède un carnet d'adresses bien fourni : un milliard d'utilisateurs lui ont fourni leur vrai nom, leur ville de résidence et, bien souvent, leur numéro de téléphone.
Chaque minute, 300 000 statuts sont mis à jour.
Chaque mois, le temps moyen passé par un membre sur le réseau social est de l'ordre de 300 à 400 minutes.
Autre chiffre qui ne peut laisser indifférent : chaque année, depuis sa création, Facebook voit ses revenus augmenter de 45 %.
En 2011, ils ont atteint 3, 7 milliards de dollars.
Avec 550 000 téléchargements sur l'iPhone selon Time Magazine, l'entreprise peut aussi se targuer d'avoir l'appli mobile la plus utilisée par les mobinautes. Les équipes de R&D travaillent à la mise au point d'un mobile à la marque qui pourrait être mis sur le marché en 2013.
Le réseau social a encore de l'avenir : en matière de publicités ciblées, mais aussi en matière de commerce.
En sécurisant les données bancaires de la même manière qu'il le fait pour des informations relatives à l'identité, Facebook pourrait permettre à ses membres d'acheter en ligne, comme certains le font déjà avec PayPal.
Pour calmer l'impatience des investisseurs qui attendent l'introduction en Bourse depuis le début de l'année et atténuer la crainte des membres de voir leur réseau préféré envahi de publicités, certains cabinets de conseil, plutôt favorables à Facebook, disent que cet apport d'argent frais permettra à l'entreprise de faire son job : innover.
Avec cette nouvelle manne, elle pourra aussi de couper l'herbe sous le pied de ses potentiels concurrents : ce qu'elle a déjà fait en avril dernier en rachetant Instagram pour la somme (colossale) d'1 milliard de dollars.
Les analystes les plus sages rappellent "juste" que Marc Zuckerberg gardera la majorité des voix et par conséquent, restera la pilote de la stratégie de Facebook.
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