Virgin Galactic ou l'incroyable pouvoir marketing d'un rêve

2 - Innover

En cinquante ans, poursuit Stephen Attenborough, il n'y a pas eu d'innovations décisives sur la manière dont l'homme est allé dans l'espace. Chaque voyage a impliqué le décollage d'une fusée partant du sol, avec les risques inhérents au lancement et au retour dans l'atmosphère. Par une sorte de crowdsourcing avant l'heure auprès d'ingénieurs émerge l'idée d'un immense avion porteur d'un vaisseau spatial qui se détachera en très haute altitude et reviendra dans l'atmosphère en repliant ses ailes (photo) pour maintenir son équilibre.

3 - Financer et enchanter l'expérience client

Une fois son rêve concrétisé sur le papier, Richard Branson doit revenir sur Terre. "Nous avons dû nous souvenir que nous devions financer le projet et le rendre rentable", s'exclame le directeur commercial de Virgin Galactic. Nous avons également dû vérifier qu'il y avait un public vraiment intéressé". Prix de cet intérêt : 200 000 US$, pour un billet. Et non seulement Virgin Galactic a levé les 10 millions de dollars nécessaires au démarrage du projet, mais la société a vendu à ce jour plus de 700 billets aller-retour, remboursables à tout moment. "Nous n'avons eu aucune demande de remboursement, même si certains clients attendent depuis près de neuf ans leur embarquement. Nous avons instauré une relation unique avec eux". Informés individuellement, conviés régulièrement à suivre l'évolution du projet, invités à des manifestations exceptionnelles, notamment au "spaceport" construit pour accueillir le vaisseau spatial et ses passagers au coeur du désert du Nouveau Mexique, les 700 futurs clients de Virgin Galactic sont réunis au sein d'un des clubs les plus exclusifs de la planète.