L'imprimé publicitaire, arme de la reprise chez Lidl
Stoppée pendant le confinement, la distribution d'imprimés publicitaires sera au coeur de la stratégie de Lidl pour aborder une rentrée marquée par la crainte d'une crise économique et ses répercussions sur le pouvoir d'achat des Français.
Je m'abonneLe prix sera-t-il le juge de paix de cette rentrée pour les acteurs de la grande distribution? Si c'est le cas, Lidl ne compte pas faire de la promo une arme, comme l'explique Damien Delabia, responsable adjoint Marketing et Publicité /Communication commerciale chez Lidl France: " Nous avons déjà, dans la continuité de ce que nous faisons depuis des années, la meilleure attractivité prix et la meilleure image prix sur le marché selon Kantar. 90% de notre business se fait sur nos MDD. Notre stratégie, c'est de toujours proposer le juste prix, via un assortiment de proximité, qui répond à la problématique un besoin = un produit. " Mais pour le faire savoir, l'enseigne mise plus que jamais sur un canal incontournable pour les promophiles: l'imprimé publicitaire. Chaque semaine, plusieurs millions sont distribués aux Français, faisant de ce canal l'un des principaux leviers de la reprise. " C'est un média stratégique, car c'est le média de masse le plus ciblé, car adaptable aux spécificités de la zone de chalandise de chaque magasin grâce à la data ", avance ainsi Julien Caillot, directeur des marchés nationaux d'Adrexo.
" C'est la brique de base de notre communication, qui informe chaque semaine nos consommateurs sur les offres à venir et n'est distribuée que là où elle est nécessaire. En septembre, les foyers recevant les offres autour de la rentrée scolaire ne seront pas les mêmes que ceux qui recevront la semaine suivante les offres liées à la foire aux vins ", détaille Damien Delabia. Et quand il s'agit d'aborder le sujet de l'éco-responsabilité, et d'offrir des produits locaux et abordables, Damien Delabia rappelle que l'enseigne met depuis deux ans en avant le travail effectué avec des producteurs français via des contrats tripartites, et les initiatives entreprises pendant le confinement pour écouler les invendus de la filière fruits et légumes. " L'imprimé montre les produits du quotidien, il permet de remplir le frigo en gérant son budget et n'est pas mono-produit comme d'autres médias. Il peut aussi être un support d'informations puissant pour mettre en avant la production française, les provenances, et plus globalement les initiatives RSE d'une enseigne. Quant au procès sur le coût écologique, je rappelle que nous sommes l'une des filières les plus encadrées ", conclut Julien Caillot.