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Ana Sculy-Logotheti raconte ses 100 premiers jours en tant que CEO de Cheerz

Son aventure à Cheerz, en tant que CEO, a démarré au printemps dernier. Début avril 2022, Ana Sculy-Logotheti a intégré les équipes de la start-up, leader de l'impression photo mobile en Europe, après avoir été en charge, durant trois années, des opérations marketing à Maisons du Monde.

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Ana Sculy-Logotheti raconte ses 100 premiers jours en tant que CEO de Cheerz

"Je connaissais Cheerz en tant que cliente, j'ai vu évoluer la marque", lance Ana Sculy-Logotheti, en souriant. Pardon, avec le "smile", puisque la diplômée de l'ESCP Business School préfère le terme en anglais, elle qui a rejoint Cheerz en avril 2022. Elle insiste : "J'ai été ravie de rejoindre une entreprise qui a su réinventer le produit photo et qui donne le smile à ses clients depuis plus de 10 ans."

J-1 : "Incarner la marque et continuer à faire vivre une culture d'entreprise très forte"

Ana Sculy-Logotheti s'est rapidement imprégnée de cet esprit "start-up". Positionnement assumé : "Ici, on travaille et on célèbre ensemble, dit-elle, le sourire aux lèvres, encore. Un fonctionnement similaire, d'ailleurs, à ce que j'avais pu expérimenter au sein de l'agence Bain & Company, où l'on pouvait suivre un certain work hard, play hard", ajoute celle qui a également passé quelques années à Maisons du Monde. Pour l'enseigne d'ameublement et de décoration, elle a exercé, notamment, en tant que directrice marketing. Une expérience de trois ans au cours de laquelle elle a bien saisi "l'esprit entrepreneurial et pragmatique" de la société, à "la méthodologie agile", dixit Ana. Une expérience qui a pu lui servir pour se lancer dans ses missions de CEO, à Cheerz. Seulement, nuance-t-elle, "l'essentiel à mon arrivée n'était pas de mettre en oeuvre les compétences en stratégie ou en marketing que j'ai acquises précédemment". En l'occurrence, le challenge était un brin différent. "J'ai été chargée de réussir à incarner la marque et de continuer à faire vivre une culture d'entreprise très forte." En somme, de prendre la suite des deux fondateurs, Antoine Le Conte et Aurélien de Meaux, dont l'aventure a démarré en 2011 - sous le nom de PrintKlub, avant que l'entité se transforme en Cheerz, quatre ans plus tard.

Jour J : "Il y avait une attente, j'ai eu plaisir à rencontrer des personnes talentueuses"

Elle, son aventure a démarré après un retour de congé maternité. Tout a commencé par des croissants. Rituel instauré par les créateurs de la marque. "Chaque lundi, on organise un petit-déjeuner d'accueil pour lancer la semaine autour des 'cheerzers'". Pardon ? Ah oui, le nom des collaborateurs en interne. L'idée : ces derniers se regroupent après le week-end, partagent les informations business de la semaine. Et accueillent ainsi les petits nouveaux. "On m'a donné la parole, j'ai pu me présenter auprès des autres 'cheerzers' une demi-heure durant." Expérience enrichissante : "J'ai vu qu'il y avait une attente, et j'ai eu plaisir à rencontrer des personnes talentueuses et passionnées."

J + 50 : "J'ai pris du temps pour découvrir le secteur de la photographie"

Toutefois, rapidement elle s'est tue. Car, afin d'être opérationnelle, on lui a demandé de se mettre... à l'écoute des collaborateurs afin de "comprendre leurs motivations". Autre qualité qu'elle a revendiquée en poussant la porte de l'organisation, qui regroupe près de 140 personnes implantées en France. "Mon expérience à Maisons du Monde m'avait fait grandir en tant que manager", note-t-elle. Et celle-ci a su capitaliser sur cette qualité, en enfilant son costume de "capitaine de bateau". Voilà l'enjeu des premières semaines. "Avant d'endosser mes nouvelles responsabilités, on m'a laissé le temps de découvrir le secteur de la photographie et de tout connaître de l'entreprise." But de l'opération : tendre l'oreille, puis rencontrer les différentes équipes de l'entreprise, rachetée il y a quatre ans par le groupe allemand Cewe - ce dernier ayant pris possession en 2018 de 80 % du capital est devenu, trois ans plus tard, actionnaire à 100 % de Cheerz. Organiser des "one to one" et des réunions d'équipe, échanger avec ses nouveaux collègues dans le but de savoir "bien cerner le marché", ainsi que les process internes. Pas d'inquiétude : "J'arrive à rentrer assez rapidement dans un univers." Car, pendant plusieurs années, Ana a été consultante, puis manager d'équipe à Bain et Company. "J'intervenais, en équipe, auprès de directions générales sur de la gestion de projet ou de la construction de plans stratégiques, par exemple. Puis je me suis spécialisée sur des missions de 'due diligence' (dossiers à l'achat ou à la vente pour des fonds d'investissement)."

J + 100 : "Cheerz n'imprime pas juste des photos"

Ana se déplace de labo en labo, ceux qui servent à Cheerz, visite notamment celui de Gennevilliers, que les collaborateurs appellent la "factory". Autant de voyages et de rencontres qui lui ont permis, comme elle le précise, de faire "un bond en avant" au niveau de la compréhension du secteur. Et de pouvoir prendre la main et... imaginer l'avenir. "Il fallait que je puisse incarner Cheerz." Et qu'elle prenne ses marques, pour, dit-elle, "changer dans la continuité". Rapidement, il a été décidé de "mettre à jour la plateforme de marque". Autrement dit, de "reformuler la raison d'être de la société, et son ambition". "L'ambition, poursuit-elle, c'est de continuer à être audacieux, car nous venons de là, nous sommes précurseurs dans notre domaine - l'impression depuis le mobile". Mais comment y parvenir ? "En revenant à l'essence de Cheerz, en réinventant sans cesse la recette." Celle du "smile", what else ? "Cheerz n'imprime pas juste des photos, l'entreprise propose à chaque fois une petite attention... " Un marque-page, avec un QR-code renvoyant vers une playlist musicale, sur Spotify, une carte postale pour éviter d'envoyer un sms... Les exemples sont nombreux ! "Une année, à Noël, pour faire sourire nos clients, nous avions glissé un mouchoir à offrir en même temps que le cadeau photo, pour anticiper l'émotion qu'il allait procurer ; ça les a beaucoup amusés !" L'ambition, toujours : "innover", sans cesse.

J + 200 : "Sur l'empreinte environnementale, faire de notre mieux"

"Sur l'empreinte environnementale, faire de notre mieux" Et faire "de notre mieux", en ce qui concerne l'impact environnemental de l'organisation. Ana Sculy-Logotheti en a conscience, "Cheerz n'est pas neutre en carbone, même si l'entreprise compense à 100 % nos émissions de gaz à effet de serre", précise-t-elle. Son engagement ? Y faire attention, vaille que vaille, progresser, bien sûr. "Par exemple, les papiers que nous utilisons sont certifiés FSC." Ce qui signifie que la matière première est issue de forêts gérées durablement. Or, cela ne s'arrête pas là. "Nous proposons des emballages recyclables et recyclés et réduisons aussi notre consommation d'énergie dans nos espaces de travail, indique celle qui y veille en permanence." Sans oublier les transports, pilier important des impacts environnementaux. Challenge important. Ana recherche toujours à "trouver un juste équilibre entre empreinte carbone, qualité de service et satisfaction client". En ouvrant les colis, les clients doivent avoir le "smile".


Ana Sculy-Logotheti, CEO de Cheerz

Avant de prendre les rênes de Cheerz en avril 2022, Ana Sculy-Logotheti a exercé en tant que directrice marketing à Maisons du Monde, poste qu'elle occupait depuis trois ans. Pour l'enseigne, comme responsable Expérience client entre 2015 et 2019, elle a participé au développement du digital, de l'international et de l'omnicanal du groupe. Ana Sculy-Logotheti, diplômée de l'ESCP Business School, a aussi bénéficié d'une expérience de 7 ans au sein du cabinet en conseil et en stratégie Bain & Company.

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