Universal crée le lien avec les musiconautes
En mettant en ligne son site, Universal Music France prend place sur un support stratégique pour l'avenir de l'industrie phonographique. Dans une optique essentiellement promotionnelle.
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La recherche musicale sur le Web est une des motivations principales des
surfeurs. Universal Music ne pouvait rester en dehors de cette évolution du
comportement des consommateurs de musique. Lancé le 15 mars 2000, le site
universalmusic.fr se veut avant tout porteur de contenu et d'information. « Le
site se destine aux amoureux de musique et aux fans. La relation entre les
créateurs et le public va être changée par Internet », explique Pascal Nègre,
P-dg d'Universal Music France. Une nouvelle relation qui entre dans une logique
de proximité. Via le site, l'internaute peut donc recevoir sur sa boîte e-mail
des informations sur ses artistes ou genres musicaux préférés, ce qui permet à
Universal d'adapter au mieux son offre à ses goûts lors de ses visites. Un
forum de discussion entre internautes est aussi proposé sur le site.
Demain un bouquet de radio
Uniquement français, le site
propose le catalogue entier d'Universal Music décliné en 12 genres musicaux.
650 artistes et 4 500 albums y sont présentés. De plus, 20 000 extraits sonores
et 3 heures de vidéos sont proposés aux internautes. Les albums sont écoutables
en streaming, avec des extraits de 30 secondes par chanson, comme le prévoit la
législation. Des sites dédiés à chaque artiste devraient aussi voir le jour à
l'intérieur du site ombrelle Universal Music. Le site propose également l'achat
d'albums mais ce n'est pas la priorité annoncée par Universal Music. De
nombreux disquaires étant déjà présents sur le Web. « Il serait aberrant
d'avoir un site sans vendre de disques, souligne Pascal Nègre. La vente de
musique reste cependant accessoire. » La logistique des ventes est assurée par
le Club Dial. Le téléchargement sécurisé de titres est prévu pour septembre
2000. Concernant les albums, la question est plus délicate. « Pour le
téléchargement, on se situe plus dans une logique de singles », estime Pascal
Nègre. Après une mise de départ de 10 millions de francs, Universal Music
annonce des investissements annuels de 20 MF sur un site qui va s'ouvrir à la
publicité. « Cet investissement, comme la vidéo, fait partie des
investissements de promotion qu'on ne rentabilise pas », note Pascal Nègre.
Reste qu'Universal prépare une politique ambitieuse sur Internet avec
l'intention de créer un bouquet de radios et de devenir fournisseur d'accès
gratuit d'ici un an.