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Mobile et multimodale

Si les médias audiovisuels ont pris une longueur d'avance en termes d'interactivité, la presse et la publicité extérieure s'adaptent chacune à leur façon aux exigences de leur audience et de leurs clients.

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Selon l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), au 30 septembre 2005, 46,1millions de Français étaient abonnés à une offre de téléphonie mobile. Le taux de pénétration atteint 76,4 % de la population française. Quant au parc des MVNO actifs, il s'établissait à 108 300 clients au 30 septembre 2005, contre 40 900 au 30 juin 2005. “Avec une part de 0,24 % du parc, les MVNO entrent sur le marché métropolitain après une phase de mise en œuvre opérationnelle”, souligne le rapport de l'Arcep.

Renforcer la marque NRJ

Le 2 novembre dernier, NRJ lançait son offre de téléphonie mobile. « Après la radio, Internet et la télévision, cette offre vise à compléter l'écosystème de la marque NRJ. Elle s'inscrit dans le prolongement de ce qui a fait le succès de NRJ. Elle s'adresse à une cible jeune et elle reste accessible en termes de prix », remarque Jean-Paul Baudecroux, fondateur du groupe et président du conseil de surveillance. Pour se différencier des offres existantes, NRJ propose à ses abonnés de choisir librement et gratuitement les six derniers chiffres de leur numéro. NRJ mobile est également à ce jour le seul opérateur MVNO à proposer la 3 G, c'est-à-dire le haut débit sur deux de ses terminaux. NRJ peut donner vie à sa mission de marque sur l'ensemble des supports audiovisuels, renforcer la fidélité de ses auditeurs et proposer aux annonceurs des solutions où s'articulent l'ensemble des canaux de contacts. Relayant au second plan la question du support pour se concentrer sur le contenu, NRJ est devenue une marque multimodale. Une mutation à laquelle se préparent, avec plus ou moins d'entrain les marques médias. Le mensuel Mood's, dernier-né de la famille Servan-Schreiber, a été lancé sous la forme bimédia. Et les grands quotidiens nationaux ont annoncé vouloir mettre en place de nouvelles articulations entre le Web et le papier. Reste à convaincre les rédactions, pour l'heure distinctes, que la marque média n'en souffrira pas. Si la presse nationale peine à passer au mode multimodal pour des raisons essentiellement internes, la publicité extérieure est confrontée à un autre type de problème. Multi­modale par excellence, elle doit relever le défi de l'interactivité. Une interactivité, qui, selon Vincent Piot, directeur général du groupe Clear Channel, peut encore gagner en efficacité et en simplicité. « A Caen, nous sommes partenaires d'Orange qui expérimente une nouvelle technologie qui permet non seulement de bénéficier de nouveaux services comme le paiement via le mobile mais aussi de rendre la ville plus interactive grâce à une puce insérée dans le mobilier urbain. Cela étant, ces expériences n'ont de sens que dans les endroits où les gens passent du temps. » Et d'ajouter : « La publicité extérieure doit aujourd'hui vendre des solutions et des services associés. Et, face à une audience qui se fragmente, elle doit augmenter les occasions de voir. » Une de ses missions initiales.

Rita Mazzoli

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