Comment TF1 devient une marque interactive
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«TF1 est créateur de programmes et eTF1créateur de liens pour prolonger la
relation avec le téléspectateur via les supports de communication interactive
qu'il utilise de plus en plus, à savoir Internet et le mobile », résume son
directeur général, Christian Grellier. Premier site média avec plus de 3,2
millions de visiteurs uniques, premier éditeur de SMS+ et premier audiotel
média, eTF1 a réalisé, au premier semestre 2005, un chiffre d'affaires de 31
millions d'euros. Un chiffre d'affaires boosté par la croissance de 15% de la
partie interactivité avec l'antenne, 33% de celui d'Internet et 35% de
l'activité réalisée via le mobile. «?L'objectif est de renforcer la puissance
du site leader qu'est TF1.fr, explique Christian Grellier. Il bénéficie d'une
audience solide grâce à la diversité des thématiques et d'une croissance
dynamique supérieure au marché mais qui demeure relative face au Top 25 des
meilleurs élèves et de notre concurrence proche (sites audio-visuels et
presse). S'il a une capacité à fédérer autour d'événements, la fidélisation
doit encore être améliorée. »
Services à la demande
Pour ce faire, eTF1 a récemment développé un certain nombre de services comme la vidéo à la demande, lancée le 15 novembre dernier. Cette étape avait été précédée de la refonte de la rubrique cinéma en mai et du lancement d'une rubrique DVD en septembre. « La vidéo à la demande existait déjà en réseaux fermés sur l'ADSL que TF1 a lancé fin 2003 via TPS, note Christian Grellier. Nous savons que c'est une demande forte des internautes abonnés au haut débit qui sont 34 % à souhaiter ce service.?» Pour une somme évoluant entre 3 euros€ et 6 euros selon la fraîcheur du film, et sans avoir à se déplacer, les internautes auront le film à leur disposition durant 24 heures. Après la télévision par ADSL, la vidéo en ligne constitue un nouveau levier pour fidéliser l'internaute. France Télécom était pionnier en la matière en proposant depuis deux ans des vidéos payantes à télécharger sur Ma Ligne TV. Côté audiovisuel, TF1 s'est fait distancer de quelques semaines par Canal+ qui a lancé en octobre Canal Play, une offre de 350 films récents à louer pour 4,99 euros.
Miser sur l'interactivité avec les jeux payants
Du côté de eTF1, l'offre de départ est de 200 films mais appelée à monter en puissance. TF1.fr, leader avec 68 % de parts d'audience, très loin devant FranceTélévisions (14 %), M6.fr (13 %) et Canalplus.fr (5 %) compte sur son poids pour faire la différence. Avant le lancement de ce service payant, plus de 100 millions de vidéos étaient déjà consultées chaque année sur le site (clips musicaux, live, extraits d'émissions etc). A elle seule, Star Academy générait déjà 10 millions de vidéos visualisées sur les cinq premières semaines, dont l'intégralité de celles reprenant les évaluations hebdomadaires des candidats. Les internautes qui chatent sur le site de l'émission peuvent même, pour la première fois cette année, apporter leur propre contribution via leur webcam. Une sélection des meilleures vidéos est ensuite reprise à l'antenne. eTF1 mise également sur l'interactivité en développant les jeux payants en ligne, décline des jeux de l'antenne (de Qui veut gagner des millions ? au Hit de demain lancé en novembre). Depuis janvier dernier, plus de 1,5 million de personnes se sont inscrites aux jeux TF1.fr.
Renforcer les positions des sites en affinité
La campagne offensive lancée par eTF1 concerne également les sites en affinité que sont eurosport.fr, Tfou.fr, les news et Plurielles. Le premier qui se situe dans le top 3 des sites éditeurs de sports fait l'objet d'une refonte totale (nouvel habillage, nouveau jeu de pronostic, éditorial s'appuyant sur des signatures) en prévision d'une année 2006 marquée par les JO d'hiver de Turin et la Coupe du monde de football. Le site d'info en continu reviendra, pour sa part, en janvier prochain avec une nouvelle maquette, un changement d'ergonomie et une multiplication des points d'entrée. Quant à Plurielles, troisième site féminin du Web, il fera peau neuve, dès décembre, avec l'objectif de monter à la deuxième place l'an prochain et à la première en 2007. Ces différentes évolutions ne concernent pas, en revanche, les déclinaisons existantes de ces marques en téléphonie mobile. « Notre approche est différente, car nous estimons que s'il y a bien une convergence des capacités techniques des différents médias, il n'y a pas de convergence dans les attentes et l'usage des utilisateurs », explique Christian Grellier.