Médiavision : l'achat au BAC en hausse de 300 %
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«Sur les BAC, bassins d'attractivité cinématographique, les achats cinéma
sont en progression de 300 % sur un an », se réjouit Eric Merklen, directeur du
marketing chez Médiavision. Un succès qui s'explique par le développement des
BAC et la mise en place récente d'un nouveau concept adapté aux besoins de
chaque annonceur : Vision'Air. Si, en termes d'efficacité, le cinéma n'a pas à
rougir la mémorisation y atteint 75 % contre 15 % pour la télévision , il faut
encore choisir la juste cible et donc disposer d'outils adéquats. Pour soutenir
sa part de marché et développer ses activités, Médiavision a fait le choix du
géomarketing. « Nous avons créé des bassins cinématographiques complexes et
adapté nos campagnes à nos objectifs », explique Eric Merklen. Des territoires
de consommation qui prennent en compte l'évolution du parc cinématographique,
notamment depuis 1993 avec l'apparition des multiplexes. Ce parc compte environ
920 complexes publicitaires (3 800 salles), dont Médiavision assure la régie
des deux tiers. De même, il gère la publicité de 73 des 107 multiplexes. Et 9
ouvertures supplémentaires doivent avoir lieu en 2002. Les BAC permettent de
localiser les cinémas, de hiérarchiser les salles, mais aussi de construire des
zones d'attraction pour chacun d'entre eux. L'outil utilise des calculateurs
isochrones prenant en compte le réseau routier. Aujourd'hui, 360 bassins
d'attraction représentant 76 % de la population ont été définis. 360 bassins
qui ne recoupent pas les données administratives, et notamment les données
Insee. « L'implantation croissante des multiplexes à la périphérie des villes
fait disparaître les frontière entre ruraux et urbains et rend caduque la
notion d'agglomération telle qu'elle est définie par l'Insee », rappelle Erik
Merklen. Et Sophie Thoreau, responsable géomarketing d'ajouter, « les
agglomérations Insee ne correspondent plus au mode de consommation. C'est
notamment le cas sur Nice-Cannes. » Médiavision n'utilise d'ailleurs pas les
Iris 2000, même s'ils pourraient être utiles, à terme, pour l'Ile-de-France.
Début 2001, Médiavision lançait Vision'Air, un outil et des services destinés à
aider les annonceurs à construire des campagnes de communication sur mesure.
Fruit d'un travail effectué avec Experian, Vision'Air s'appuie sur les données
du panel des ménages de Sécodip et de l'étude Simm. Ce nouveau concept a
rencontré un réel succès, puisque 80 % des demandes se font sur la base de cet
outil. Un outil qui propose deux offres. Vision Expert permet ainsi de
construire un dispositif à la carte en sélectionnant les BAC correspondant aux
implantations de l'annonceur. Vision Cible concerne les cinémas des principaux
pôles urbains français (un tiers de la population) qui sont associés à une
partie variable pour "l'affinité". Il s'agit d'une sélection des BAC répondant
le mieux aux critères de ciblage (profil de la population, habitudes de
consommation, loisirs...). Pour l'annonceur, il en coûtait un peu plus de 149
000 euros pour un film de 30 secondes diffusé une semaine en décembre 2001.