Lands' End arrive en France via le Web
Après les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et le Japon, Lands' End, leader mondial de la vente de vêtements en ligne, ouvre son site français. Au menu : des produits et des services innovants.
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Alors que les géants américains de la grande distribution alimentaire
piaffent d'impatience à nos frontières, les enseignes spécialisées, notamment
dans le textile, débarquent en force sur le marché français. Après Gap et ses
jeans, le très classique Lands' End arrive en France. Le vépéciste américain
profite de la vague naissante du e-commerce pour tenter l'aventure. « En Europe
Continentale, l'Allemagne et la France constituent les deux marchés les plus
porteurs pour ce type d'activités, estime Sam Taylor, Vice-Président
International de Lands' End Inc. Nous estimons qu'en Allemagne, le potentiel du
commerce électronique en matière de ventes de vêtements se situe à 40 %. En
France, il pourrait être de 23 %. » Un potentiel jugé suffisant pour investir.
D'autant que, si les premiers développements hors Etats-Unis ont nécessité de
lourds investissements en matière d'infrastructures technologiques, les
ouvertures récentes sont moins lourdes. « Si nous prenons comme base un index
100, qui correspond à l'ouverture des trois premiers sites hors Etats-Unis, le
coût d'ouverture du site irlandais se situe à 38, le français à 8 et l'italien,
que nous ouvrirons dans quelques semaines, à 6. Les derniers lancements sont
donc 12 fois moins chers que les premiers », poursuit Sam Taylor. Et les
résultats sont là. L'activité en ligne génère 10,5 % du chiffre d'affaires
mondial de la marque qui s'élève à 1,32 milliard de dollars en 2000. « En 1998,
ce pourcentage était de 4,5 % », ajoute Sam Taylor. Aux Etats-Unis, où Lands'
End est une institution, son activité sur le Net lui a permis de recruter
quelque 30 % de nouveaux clients.
Installer la marque
En France, où sa notoriété se limite au cercle des expatriés américains et à
leurs amis français, la marque devra investir en communication. « Dans un
premier temps, nous allons communiquer essentiellement en ligne sur les
portails les plus importants, voire sur des sites féminins. Aux Etats-Unis,
nous utilisons aussi bien les médias on line que off line. Nous avons ainsi
profité du feuilleton des élections présidentielles américaines pour diffuser
un spot de 15" sur CNN. Mais notre meilleur support de communication demeure
notre catalogue. Quatre pages sont consacrées à la promotion du site », indique
Sam Taylor. En termes de logistique, l'Angleterre constitue le poste avancé de
l'entreprise sur le Vieux Continent. En toute logique, les sujets de sa Royale
Majesté ont été les premiers, en 1991, à bénéficier du catalogue de la marque.
Et c'est en 1993 que furent inaugurés à Oakham, près de Londres, le premier
entrepôt et un centre d'appels. Pour accompagner sa montée en puissance, 10
millions de livres ont été investis en 1998 dans un centre de distribution
européen implanté à Oakham. Pour s'imposer sur le marché national, la marque
s'appuie sur les fondamentaux qui ont contribué à son succès aux Etats-Unis. «
En matière de style, nous privilégions les tendances classiques inspirées du
style américain. Nous produisons des vêtements de qualité que nos clients
conservent plusieurs années », remarque Sid Mashburn, Vice-President design.
Une qualité tellement sûre que la marque n'hésite pas à garantir ses vêtements
à vie. Au-delà d'une offre produits exhaustive, Lands' End vise sur la
multiplication des services pour conquérir la France. Outre une livraison sous
48 heures, le minimum pour un vépéciste, les clients ont accès à une palette
conséquente de services. Les ourlets des pantalons sont offerts, tout comme la
commande de boutons ou de ceintures supplémentaires. Egalement offerts, les
échantillons de tissus pour voir et toucher avant d'acheter. Enfin, les
Français pourront très prochainement commander des articles sur mesure. Bien
évidemment, un service clientèle est accessible via un Numéro Vert.
Recréer l'esprit shopping
Mais Lands' End ne se
contente pas de ses services basiques. Pour introduire un peu d'humanité dans
le e-commerce, la marque multiplie les concepts novateurs. A commencer par le
shopping virtuel à deux. Baptisé "Shop With a Friend", une marque par ailleurs
déposée, ce service permet à deux clients, quelle que soit la distance, de se
retrouver en ligne et faire du shopping ensemble. Pour compléter cette offre,
deux nouveaux services seront mis en ligne courant 2001. Le mannequin virtuel
en 3D, que Lands' End a été le premier à proposer aux internautes sur son site
américain, ainsi que "Lands' End Live". Via ce service, le client et son
conseiller naviguent au même moment sur la même page. Grâce à un écran
multi-image, ils constituent ensemble diverses combinaisons de vêtements et les
comparent en les mettant côte à côte. Le tout sans recours à un logiciel
particulier ou un branchement spécial. Bref, le client bénéficie d'un
conseiller personnel en style. Et l'interactivité trouve enfin tout son sens.
Une bonne nouvelle pour le e-commerce !