Euro : les Français toujours en mal de repères
Un bilan réalisé en janvier 2003, un an après le passage à l'euro, par Market Audit auprès de 2 500 internautes français.
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Même si 66 % des consommateurs interrogés en ligne par Market Audit jugent
l'adaptation à l'euro facile, 82 % d'entre eux lisent encore les prix en francs
pour se repérer. Les femmes étant d'ailleurs plus nombreuses que les hommes à
ne lire les prix qu'en francs. Du fait du passage à la monnaie unique, les
Français sont beaucoup plus attentifs aux prix des produits et services achetés
: 53 % se disent très attentifs contre 34 % avant le passage à l'euro. Ce
changement s'est accompagné d'une forte perception d'augmentation des prix :
plus de 90 % des consommateurs ont le sentiment que les prix ont augmenté
depuis le 1er janvier 2002. Le double affichage a, sans aucun doute, aidé le
consommateur à se rendre compte de l'augmentation des prix avec le passage à
l'euro et à le rendre plus méfiant. Une méfiance qui n'est pas prête de
retomber : 75 % des personnes interrogées vont plus que jamais se montrer
vigilantes envers les prix dès lors que le double affichage aura disparu. Les
Français ont modifié leurs habitudes de fréquentation ou d'achats de produits
alimentaires en conséquence. Près de 30 % des consommateurs ont décidé de
fréquenter d'autres grandes surfaces alimentaires que celles où ils allaient
avant le passage à l'euro. Ils sont même 5 % à avoir complètement abandonné
leur ancien magasin, la moitié d'entre eux se tournant désormais vers le hard
discount. Et 20 % des consommateurs jugeant les prix désormais trop élevés ont
décidé de ne plus acheter certains produits de grandes marques pour se rabattre
sur les marques de distributeurs. A l'inverse, l'écart de prix entre les
grandes marques et les MDD s'étant mathématiquement rétréci avec le passage à
l'euro, ils sont 11 % à acheter moins de marques de distributeurs qu'avant et à
se tourner vers les produits de grandes marques.