A Nous Paris mise sur la synergie de groupe
Déjà présent dans cinq régions de France, A Nous compte sur son orientation culturelle pour se développer, notamment sur le Net.
Je m'abonneA Nous Paris aurait préféré faire une entrée plus fracassante dans l'étude AEPM 2006. Mesurée pour la première fois, l'audience de l'hebdomadaire y est créditée de 464000 lecteurs, un résultat qui ne satisfait pas Bruno Zaro, nouveau dg des éditions A Nous et transfuge de Métro. «A Nous est une famille et seul le chef de famille a été audité, à savoir l'édition de Paris. Or, celles de Lille, Lyon, Marseille/Aix et Nice Côte d'Azur sont distribuées globalement à 200000 exemplaires.» Cette mesure est d'autant plus soulignée qu'elle arrive au moment où le city magazine des groupes Roularta et Spir Communication se trouve en pleine ébullition. Objectif: déployer l'offre et la marque. Premier gratuit éditorial lancé en France, le titre a peu à peu grignoté des points sur son coeur de marché, la culture au sens large et tout ce qui compose les centres d'intérêt des early adopters, technophiles et mobiles. Une population à qui beaucoup font les yeux doux, tant du côté des médias payants que de celui des gratuits. Le magazine a franchi une première étape, l'an dernier, en se dotant d'un pôle culture publicité et partenariat. Ce dernier a notamment pour mission de commercialiser le nouveau pack de produits publicitaires proposé aux annonceurs de ce secteur, les Cinebuzz A Nous. En 2006, la Culture a représenté quelque 20% du chiffre d'affaires publicitaire. Elle s'est classée secteur n° 2 derrière les Boissons alcoolisées et non alcoolisées et devant les Nouvelles technologies.
«A Nous est une marque référente en termes de culture et de «dénichage» de nouveaux talents. Il était nécessaire de franchir une étape commerciale pour mettre cette partie de no tre activité plus en évidence, estime Bruno Zaro. Nous allons également relancer la machine en élargissant les partenariats à des événements plus grand public.» Parallèlement, le groupe veut renforcer sa visibilité dans les lieux de distribution. Déjà présent dans les Virgin parisiens,A Nous le sera aussi dans les magasins de Lille, Lyon, Marseille et Nice, implanté dans des présentoirs labellisés «culture». La marque veut également être visible aux bornes d'écoute de CD avec une identification «Sélection A Nous», dans laquelle figurera une compilation maison. Un assortiment que l'on retrouvera sur le site web aux couleurs du magazine, qui sera lancé fin mai-début juin. Des tables rondes seront organisées au second semestre afin de recadrer les centres d'intérêt du lectorat et faire évoluer le contenu du magazine.
«A Nous a déjà vécu un repositionnement, elle en vivra un autre à terme car c'est une belle marque qui doit remplir sa mission de newsmagazine urbain», indique Bruno Zaro. Pour l'accomplir, elle devrait s'appuyer de plus en plus sur les compétences des deux qui la chapeautent. Des projets d'échange de contenus avec des titres comme Studio ou les magazines de décoration Côté Ouest, Côté Sud, Côté Est sont déjà envisagés, tout comme la présence d'A Nous aux salons organisés par Côté Sud. L'autre volet du chantier concerne l'extension des zones géographiques de diffusion avec, en ligne de mire, la façade ouest de l'Hexagone où la marque est encore absente.
Bruno Zaro (A Nous):
«Le marché est en plein atterrissage et montre la capacité de résistance de ce segment de presse.»