Recherche

«Redonnera l'lfop la place qu'il mérite»

L'lfop se dote de nouvelles structures et accueille Stéphane Truchi, ex-directeur général d'Ipsos France. Voici les objectifs du nouveau président du directoire.

Publié par le
Lecture
4 min
  • Imprimer

Marketing Magazine Vous quittez Ipsos France, dont vous étiez codirecteur général depuis 2000, pour prendre le poste de président du directoire de l'Ifop, nouvellement créé. Quelles sont les raisons de votre choix?

Stéphane Truchi: Le métier des études évolue. Il existe une demande forte des annonceurs pour tisser des liens privilégiés avec des (instituts d'études impliqués. Par ailleurs, ils expriment le besoin d'acteurs locaux forts, seule réponse à la dérive de la mondialisation et de l'atomisation. J'ai compris la limite des grands groupes internationaux. Pour anticiper ces fortes attentes, être une société française indépendante et de taille moyenne est un atout. L Ifop est justement un institut à dimension humaine. C'est une marque à la réputation solide et présente à Paris, Toronto, Buenos Aires et Shanghai. Autant d'opportunités pour initier des études sur ces quatre continents. Cet ancrage international est essentiel pour la stratégie que je veux mener.

Quelles sont les conséquences du changement de gouvernance de l'lfop et quelles sont vos ambitions pour l'institut?

Laurence Parisot conserve 75% du capital et garde une présence opérationnelle en tant que présidente du conseil de surveillance. Je prends la présidence du directoire, dont Laurence Parisot sera membre et où seront impliqués Olivier Bauby, dg du groupe Ifop, la direction financière et la direction des ressources humaines. Ma mission sera de définir la stratégie du groupe, ses axes de développement, la structuration de l'entreprise et les choix budgétaires. Mon parcours m'a convaincu qu'il faut adapter l'approche du métier à l'évolution du consommateur. En l'interrogeant autrement, en ayant une approche anticipative des marchés, en innovant dans l'organisation de l'entreprise. Je vais mettre au coeur de l'Ifop une direction du planning stratégique, confiée à Martine Ghnassia, qui crée une cellule de réflexion sur le consommateur, les nouvelles technologies, les enjeux sociologiques..., afin de nourrir notre approche du métier.

Quel avenir pour ce nouvel Ifop?

Pour exister, un institut de taille moyenne doit savoir se différencier. L'Ifop va donc continuer à cultiver ses forces historiques, comme les secteurs de l'opinion, des médias et de la santé. Nous allons aussi nous développer dans le domaine du quali, des nouvelles technologies et du luxe, qui est le lieu d'expression des nouvelles tendances. J'ai la chance d'arriver dans un groupe, qui me donne une marge de manoeuvre totale pour mettre en place une stratégie ambitieuse. Je veux redonner à l'Ifop la place que cette entreprise mérite.

Anika MICHALOWSKA

S'abonner
au magazine
Se connecter
Retour haut de page