Retours d'expérience
En serait-il du CRM comme de tout ce qui touche à la mode ? Aussitôt adoré,
aussitôt brûlé ? Nombreuses ont été les déclarations qui, ces derniers mois,
n'ont mis en avant que les mots "échec", "déception", "retards... Mais tout
est-il donc si noir ? Tous les millions investis l'ont-ils été en pure perte ?
Heureusement non. Mais, ce qui devait être la grande révolution ne semble plus
devoir être qu'une évolution, certes clé, mais à long terme. Coup sur coup,
deux études viennent de faire le point sur la réalité terrain du CRM. Dans le
précédent Marketing Direct, nous avons publié les résultats d'une étude
qualitative menée par Deloitte Consulting auprès d'une vingtaine d'entreprises.
Ce mois-ci, c'est au tour de Valoris d'apporter sa pierre avec une étude, elle
aussi quali, auprès de quarante entreprises. Si l'on s'attardera peu sur les
pourcentages, plus indicatifs que représentatifs compte tenu de la taille de
l'échantillon, on retiendra surtout les conclusions. Concordantes et
complémentaires. Qui mettent en avant, et parfois comme un constat de carence,
la nécessaire réflexion stratégique préalable, avec toutes ses conséquences aux
niveaux humain, organisationnel, budgétaire, communication, technologique... La
prédominance, justement, de cette dimension technologique qui ne constitue pas
un réel facteur clé de succès, mais est intervenu souvent trop en amont. La
grande difficulté à maîtriser, et prévoir, tout ce qui concerne le ROI. Mais,
et l'important est là, le rôle du CRM en matière de fidélisation client, même
s'il n'est pas encore totalement maîtrisé, apparaît indéniable. Ses apports
sont réels. Et, si l'expérience n'amène pas obligatoirement à des révisions
déchirantes, elle oblige désormais les entreprises au réalisme, au concret et à
l'efficacité contrôlée.