OTOObe : les entreprises servies par elles-mêmes
En proposant l'auto-inscription, la start-up spécialisée dans le montage de contenus professionnels, espère en un an faire grossir sa base de 300 000 à 1,5 million d'adresses.
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Autoréférencement Ouverte on line depuis le 11 septembre, OTOObe se veut
une plate-forme technologique de référencement de contenus professionnels. Et
un concurrent potentiel pour les fournisseurs "classiques" du marché : Bottin,
Européenne de Données, Dun & Bradstreet, Kompass... Le système de
classification du fichier OTOObe fonctionne, entre autres, sur la base d'une
nomenclature maison, qui recense des rubriques correspondant à autant de
secteurs d'activité. « La précision des segmentations est importante. Un
fichier comme celui de Kompass compte, par exemple, environ 1 200 rubriques.
Nous en sommes à 3 200. Nous rubriquons en fait des têtes de chapitre, derrière
lesquelles les annuaires professionnels peuvent venir greffer leurs propres
données, afin de créer de nouvelles arborescences », explique Stéphane Grimaux,
directeur marketing de OTOObe. Le principe est ingénieux : imaginons, par
exemple, une tête de rubrique "industrie chimique". Bien vantard serait le
producteur ou diffuseur d'adresses généraliste qui se dirait en mesure de
maîtriser l'arborescence susceptible de s'y déployer. Seuls des spécialistes,
en l'occurrence les éditeurs d'annuaires professionnels, sont ici en mesure
d'apporter à un fichier des qualifications à la fois pointues et trouvant un
écho dans la réalité du tissu économique et fonctionnel des entreprises.
COMPTAGE, VISUALISATION, TÉLÉCHARGEMENT
En accédant au
site otoobe.com, l'internaute pourra faire son comptage, en entrant tous les
critères ou mots clés souhaités, l'ensemble des champs étant référencés dans
les critères de présélection. Il pourra également visualiser la synthèse de son
comptage. Ce qui lui permettra (la chose est assez rare pour être signalée) de
se faire une idée de ce qu'il est susceptible d'acheter et d'en référer de
manière lisible à ses responsables. Enfin, l'internaute pourra télécharger les
données achetées (pour un tarif adresse unitaire allant de 1 à 3 francs à la
vente). Mais l'ingéniosité du système OTOObe réside sans doute dans le principe
de l'autoréférencement. Chaque entreprise peut ainsi, gratuitement, s'inscrire
au fichier OTOObe, en y notifiant les informations qu'il juge utile de rendre
publiques au travers de champs divers (adresse, code Naf, noms et fonctions des
dirigeants, téléphones, fax, e-mails, liste de clients, données financières,
effectifs...). Fin août, OTOObe comptait 300 000 adresses regroupées sur la
base de données achetées à divers fournisseurs. « Avec l'autoréférencement,
nous visons le million et demi d'adresses en 2001 », précise Stéphane
Grimaux.
PARTENARIAT AVEC G2+
Mais
l'autoréférencement n'est-il pas la porte ouverte à tous les dérapages en
termes de normalisation des données et, pire encore, de mise à jour des
informations ? Selon Stéphane Grimaux, le système est compatible avec les
outils informatiques de remise aux normes postales. Par ailleurs, OTOObe a
signé un partenariat avec G2+, qui se charge de la mise à jour des données, par
le balayage hebdomadaire d'une sélection de la base. Pour les clients OTOObe
souhaitant passer commande, pas de possibilité cependant de requêter à partir
du critère de mise à jour. A chaque adresse sera cependant associée la dernière
date d'actualisation des données. Pour "coller" à la demande et à l'air du
temps, OTOObe entend mettre en place, par-delà son offre généraliste, une offre
de fichiers cibles, avec, comme premier produit à venir, un annuaire sectoriel
des start-up et prestataires internet. En visant à court terme les 20 000
adresses françaises et les 10 000 adresses européennes.