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L'IDEALISTE

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Le p-dg de Catalina France aime révéler le talent de ses équipes. Attentif et curieux des autres, ce grand amateur de voyage fait de la photo dès que son agenda le lui permet.

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@ © Marc Bertrand

Quand on demande à William Faivre de parler de lui et de ses hobbies, il répond, dans un sourire, que «cela risque de prendre un certain temps!» En effet, ce franc-comtois de 43 ans est plutôt bavard. D'emblée, il avoue «manquer de temps libre pour profiter pleinement de ses week-ends et soirées» William Faivre jongle entre ses fonctions de p-dg de Catalina France et ses deux filles de huit et dix ans.

Cet admirateur de Jeanloup Sieff prend cependant le temps de s'adonner à l'une de ses passions, la photographie. Un hobby qui remonte à son adolescence. «Lycéen, je collaborais en tant que pigiste photographe à la rubrique sportive de lEst Républicain.» Il prend ses premiers clichés après les cours, sur les terrains de handball et de football. Sa sensibilité le pousse à privilégier les portraits. Son plus grand plaisir? «Réussir à capter les regards.» Partout, jusque dans les aéroports: «J'aimerais retransmettre l'ambiance du tarmac, lorsqu'aux premières heures du jour, une multitude de personnes d'horizons différents se croisent, explique le p-dg nomade. Dans une autre vie, j'aurais aimé être photographe ou architecte, exercer des métiers où l'on crée des plans, où l'on cadre, où l'on construit...» Etudiant à l'école de commerce de Nancy, il aspire à une carrière d'expert-comptable. Après une rencontre avec une amie, il s'oriente finalement vers le marketing et s'investit dans la vente d'études, en devenant président de la junior entreprise de son école.

Fasciné par le milieu automobile, il décide de concilier job et hobby, et réalise un premier stage chez PSA. Son diplôme en poche, il décroche un emploi dans une autre firme liée à l'automobile, Michelin. Mais, peu à son aise dans les grandes structures très hiérarchisées, il démissionne et intègre Nielsen, société d'études marketing orientée sur le consommateur et les médias. Pendant deux ans, il analyse les marchés de ses clients pour mieux répondre aux besoins de leurs consommateurs. Il apprécie particulièrement l'autonomie qu'on lui laisse: «Nous étions assez libres dans notre façon de travailler et de gérer les demandes de nos clients» Un jour, l'un d'entre eux l'interroge sur Catalina, une société américaine spécialisée dans le marketing relationnel, qui vient de s'installer en France. Pour répondre à la question, le jeune cadre rencontre Laurent Amouyal, l'un des fondateurs de la filiale française: «Il m'a reçu dans des locaux semblables à un garage», se souvient-il. A cette époque, Catalina France se limite à une poignée de salariés. Qu'importe. William Faivre aime prendre des risques. En 1996, il rejoint l'antenne française de Catalina, en qualité d'expert marketing responsable des relations avec les industriels. L'entreprise américaine est alors en train de révolutionner les procédés promotionnels classiques avec sa méthode de scanning. «Nous arrivions chez nos prospects avec le scanner sous le bras pour démontrer l'efficacité de notre procédé.» William Faivre est nommé directeur commercial, puis p-dg de Catalina France. Une centaine de salariés travaille alors sous sa responsabilité. Depuis 2010, il occupe également les fonctions de vice-président exécutif Europe, en charge des systèmes d'information et des ressources humaines pour la France et l'Allemagne. «Ce qui me tient à coeur, dans mon rôle de manager, c'est de révéler des talents et de capitaliser sur les points forts de mes équipes.»

«J'AI MEME PRATIQUE LA COMPETITION»

Ce Francilien d'adoption retourne régulièrement dans sa Franche-Comté natale. Pour s'évader, il pratique le kayak avec son frère. «J'ai même pratiqué la compétition quand j'étais jeune!» Rêveur et grand amateur de voyage, William Faivre est tout particulièrement fasciné par la Birmanie qu'il découvre lors d'un séjour de deux semaines à l'été 2011. Il garde le souvenir d'un pays empreint de tristesse et de sérénité. «La douceur et la résignation des gens m'ont frappé», confie-t-il Pourtant, il n'a qu'une envie: refaire le voyage, ne serait-ce que pour admirer encore et encore le ballet sans fin des bateaux sur le lac Inle, dans l'est du pays, les maisons sur pilotis et les îlots de culture flottants. William Faivre retient surtout l'étonnante coutume des habitants: « Chaque pêcheur place une barrière en bois devant ses cultures, alors que n'importe qui peut les contourner! »

CE QU'IL AIME

- Des villes
NEW YORK ET VENISE, POUR LA QUALITE DE VIE ; TOKYO ET SHAN-GHAI, POUR LEUR EFFERVESCENCE


- Un photographe favori
JEANLOUP SIEFF, POUR SES PORTRAITS ET SES NUS


- Des sports
LE KAYAK, POUR LE FRISSON, ET LE RUNNING, POUR SE DETENDRE APRES UNE SEMAINE BIEN CHARGEE


Une bande dessinée
CHRONIQUES BIRMANES DE GUYDELISLE, POUR LEUR ECLAIRAGE SUR LA SITUATION POLITIQUE DU PAYS.

 
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Astrid de Montbeillard

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