Entreprises et CRM : une maturité croissante
Où en sont les projets CRM des entreprises ? Comment se sont-elles organisées ? Quelle en est leur appréciation ? Des réponses concrètes à travers les résultats du "Baromètre du CRM 2001", réalisé par Planeteclient.com, en partenariat avec Point Information Systems.
Je m'abonne
Ce sont près de mille entreprises (dont près de la moitié de PME-PMI et 20
% de très grands comptes), soit plus du double de l'édition précédente, qui ont
répondu cette année au questionnaire on line destiné à construire le Baromètre
du CRM 2001. Parmi les répondants, on trouve essentiellement des directions
marketing (22 %), générales (16 %), de services clients ou call center (10 %)
et commerciales (10 %). Conseil (29 %), High-tech (24 %), Commerce (18 %),
Industrie et Banque-Assurance (9 % chaque) sont les secteurs les plus
représentés. Sur cet ensemble, 30 % seulement peuvent se prévaloir d'une
expérience déjà consistante en matière de projet CRM, puisque 5 % sont en phase
de finalisation et 25 % d'exploitation, alors que 25 % en sont encore à la mise
en oeuvre et 40 % à l'avant-projet. Un avant-projet qui concerne clairement les
plus petites entreprises : 39 % de celles disposant de moins de 500 clients
étant dans cette configuration. En 2001, 52 % des projets CRM visent une cible
B to B (contre 48 % en 2000) et ce, pour les grands comptes et les PME (66 %
des répondants), 13 % une cible B to C (contre 18 %), essentiellement le fait
des très grands comptes, 25 % une cible mixte B to B et B to C (contre 33 %) ;
4 % des répondants développant un projet pour chaque cible. Tout comme en 2000,
la plus forte proportion d'entreprises se retrouve sur un objectif prioritaire
de fidélisation. Taux qui frôle les 60 % si l'on y ajoute celui des entreprises
voulant capitaliser sur leurs clients les plus profitables. Pour leur projet
CRM, 43 % des entreprises répondantes font appel à des prestataires extérieurs.
En majorité des grands comptes (52 % d'entre eux), des très grands comptes (58
%) ou des entreprises ayant plus de 10 000 clients (63 %). Autre indication
fournie par le Baromètre 2001 : 22 % des répondants ne mesurent pas du tout les
retombées de leur projet. Un pourcentage significatif, d'autant plus que 24 %
seulement les mesurent en termes de retour sur investissement. Et que seuls 21
% mesurent le taux de fidélisation. Paradoxal, en regard de l'objectif
prioritaire n° 1. En termes d'organisation, on ne sera pas étonné de voir que
près de 60 % des directions générales, directions marketing et commerciales
sont impliquées dans le projet. L'informatique l'étant dans 49 % des cas. En
tout cas, le projet donne lieu, très majoritairement (71 %) à la création d'un
comité de pilotage (contre 66 % en 2000), sous diverses formes. La prise de
conscience de l'enjeu stratégique représenté se traduit également par la fait
que près des deux tiers des entreprises sensibilisent leurs salariés à leur
projet CRM et notamment via la communication (50 %) et la formation (29 %).
Enfin, si logiquement, compte tenu de l'état d'avancement général, près de 40 %
des répondants sont en attente de résultats, le même pourcentage donne un
jugement positif sur les retombées de leur projet CRM. Le taux d'échec signalé
a, quant à lui, fortement diminué par rapport à l'enquête 2000 : 5 % contre 25
%. Est-ce à dire que le niveau de maturité des entreprises françaises en
matière de CRM est désormais satisfaisant ? Réponse dans le prochain numéro de
Marketing Direct à travers les enseignement du "Modèle de maturité" développé
par Planeteclient.com.
Méthodologie
Enquête réalisée en ligne du 22 août au 3 octobre 2001 sur le site planeteclient.com, complétée par une campagne d'e-mailing. 928 entreprises y ont répondu.