Déployez vos arguments !
En marketing direct, le terme (générique) ”dépliant” recouvre en fait aussi bien un petit triptyque (feuille A 4 pliée en trois) qu'une fiche produit qui ne se plie pas du tout ou un catalogue de 400 pages. Son rôle consiste à faire une démonstration de l'offre, davantage que de créer une relation personnalisée, objectif dévolu à la lettre. On ne lui reprochera donc pas son aspect technico-commercial. Si la lettre est difficile à rédiger, le dépliant semble plus facile à concevoir. Une banalité en réalité trompeuse...
Je m'abonneSur quels critères allez-vous choisir le format de votre mailing ? Réponse :
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Le format du mailing tout entier dépend de la
finalité du dépliant en particulier. S'il est destiné à être archivé, un format
standard (A 4 ou A 5) sera préféré. Sinon, l'idéal est qu'il reste visible,
dans la pile de papiers “à traiter” du prospect, grâce à un format plus
important. Un petit triptyque est peu onéreux, mais possède l'inconvénient de
disparaître rapidement sous d'autres documents.
Comment donner envie à vos cibles de lire le dépliant ? Réponse :
Offrez des
niveaux successifs de lecture. Par exemple, feuilletez ce numéro de votre
magazine Marketing Direct. Chaque titre d'article est explicité par un “chapô”,
puis vient le corps du texte. Au sein de ce dernier, des intertitres
permettent au lecteur de vérifier que le texte correspond bien à ses
espérances. Et il va finir par lire l'ensemble. En d'autres termes, le rôle du
titre est de “vendre” la lecture du chapô, dont le rôle est de “vendre” la
lecture des intertitres... qui servent à faire lire le corps du texte ! Cette
technique journalistique éprouvée fait merveille pour aider le lecteur à s'y
retrouver, à choisir les articles qui le concernent et l'encourager ainsi à
lire ce qui répond à ses besoins. Faites de même pour votre dépliant.
Quand utiliser les enrichissements de texte (gras, italique, souligné, fausses annotations en bleu dans la marge...) ? Réponse :
Le gras, le souligné et l'italique permettent d'appuyer les mots ou phrases
importants de l'argumentation. Le gras et le souligné sont destinés aux mises
en exergue ponctuelles, le temps d'un mot ou d'une courte locution, chacun
étant dévolu à un champ sémantique spécifique. Par exemple, le gras concernera
uniquement les fonctionnalités fondamentales du produit présenté, alors que le
souligné insistera sur les actions que le prospect doit entreprendre pour
répondre et les moyens dont il dispose pour cela (“lisez”, “choisissez”,
“renvoyez”, “descriptif”, “coupon-réponse”, “avant le (date)”, “ligne directe
(numéro)”. L'italique, lui, est idéal pour un changement de ton : “Vous pensez
certainement, comme la plupart de vos confrères, que [...] Justement. Une étude
vient de prouver le contraire. En effet, l'Institute for International
Investment a publié les chiffres de [...].” L'italique ajoute une intensité
dramatique qui aurait été moins perceptible autrement. Il peut aussi intervenir
pour enrichir toute une phrase, voire un paragraphe, que ni le souligné ni le
gras ne sauraient mettre en valeur de façon esthétique. Sans compter que le
gras prend beaucoup de place... Quant à imprimer en bleu de fictives
annotations manuscrites dans la marge et les soulignements, cela contribue à
renforcer l'impression de personnalisation. Certains annonceurs recourent même
à de faux “surlignements”, tels qu'ils auraient été faits avec un feutre
fluorescent. Ces astuces ne sont pas réservées aux particuliers. Si le journal
L'Expansion, les utilisent dans ses mailings d'abonnement et depuis de
nombreuses années, il doit bien y avoir une raison...
Comment utiliser efficacement le pliage en marketing direct ? Réponse :
Plier plusieurs fois un dépliant sur lui-même offre à l'argumentation des
espaces dédiés à telle ou telle étape de son articulation, ce qui est fort
utile pour faire découvrir un à un les atouts d'une offre. Et ainsi faire
avancer la réflexion, donc la conviction du lecteur. Mais encore faut-il que le
routeur ait la possibilité de traiter de tels supports avec le parc-machines
dont il dispose. S'ils ne sont pas mécanisables, une mise sous pli manuelle
s'impose alors, multipliant par dix le coût de cette prestation... Vous devez
donc lui soumettre une maquette du mailing que vous envisagez de faire
imprimer. Même remarque pour le façonnier qui, en amont, va effectuer les
pliages : son matériel le lui permettra-t-il ?
Comment obtenir de l'agence les meilleurs résultats ? Réponse :
Deux écueils sont à
prendre en compte lorsque vous faites appel à une agence pour concevoir et
réaliser votre mailing : l'absence éventuelle de compétence en marketing direct
et le manque de compréhension par l'agence de ce que veut l'annonceur aggravé
d'une méconnaissance de la culture de son entreprise. Le premier écueil
provient du fait que certaines agences de communication publicitaire affirment
posséder un savoir-faire marketing direct qu'elles n'ont pas. Elles font en
réalité appel (au mieux) à un free lance pour la rédaction des textes et à
leurs maquettistes salariés pour la “créa”, avec un résultat hybride entre une
publicité et du marketing direct. Faites plutôt appel à une agence spécialisée
en marketing direct. Pour éviter le second écueil, recourez au “brief”. Il
vous permet de travailler en bonne intelligence avec l'agence. Un point très
important : il doit se concrétiser par un document court, comme son nom
l'indique, soit une à deux pages maximum en style télégraphique. Car sinon vous
prenez le risque maximum qu'il ne soit pas lu par les intervenants qui auront à
se pencher sur votre dossier. Ce qui ne vous empêche pas d'y annexer plusieurs
dizaines de pages explicatives de votre contexte, assorties d'une étude
synthétique de ce que pratiquent vos concurrents. Mais l'essentiel doit être
dit dans les deux premières...