Animer un programme de fidélisation sur le Web : les credos de l'agence Duke
À LIRE AUSSI
- Nivea : le facteur temps dans la relation fidélisante
- SFR : réduire le taux d'attrition
- Barbie : la galaxie Planète B
- Avis : un "moteur" pour trois cartes
- Fidélisez à votre plan de fidélisation !
- Nivea : le facteur temps dans la relation fidélisante
- SFR : réduire le taux d'attrition
- Barbie : la galaxie Planète B
- Avis : un "moteur" pour trois cartes
Elle concerne plus spécifiquement les sites marchands jugés sur le nombre
de clients détenus, et le taux de ré-achat. « Le but est ici de retenir les
prospects acquis pour les faire devenir membre d'un club puis client, et/ou de
fidéliser un acheteur pour le faire monter en gamme et mettre en place des
opérations de cross-selling », explique Elise Viguier, responsable marketing
relationnel chez Duke. Elle se distingue de la "fidélisation one-shot" dont
l'objectif est l'augmentation de trafic (stratégie d'audience). L'outil le plus
couramment utilisé est la newsletter. L'abonnement à cet outil est l'occasion
de recueillir une qualification restreinte : nom, prénom, e-mail. Il s'agit de
deux types de modèles économiques complètement différents où l'un valorise son
audience et l'autre, sa base de données clients actifs (le portefeuille moyen
du client E*Trade vaut 25 000 dollars).
DUKE DÉVELOPPE TROIS TYPES DE PROGRAMMES.
1) Des programmes de prospection qui comprennent des campagnes de publicités
off-line, des publicités on-line et de l'achat de fichiers externes. En
relation avec le média-planning, sont définies des micro-cibles pour le site
(exemples : sites marchands féminins, portails féminins...). Le but est de
générer du trafic pour le transformer. Un recrutement efficace est à la fois
"multiple" (nombreux points d'entrée : rubriques, questionnaires, jeux,
abonnement newsletter...) et progressif/non intrusif. Il faut identifier le
maximum de points de recrutement et développer pour chacun d'entre eux un
scénario de marketing relationnel qui permettra d'accroître la qualification et
d'affiner le ciblage.
2) Des programmes d'acquisition et de qualification de données explicites et
implicites : questionnaires, quizz, navigation, fréquence, récence... Pour
mémoire, lors du positionnement stratégique, on part en général de deux grandes
cibles, progressivement divisées jusqu'à 4 ou 8 au fur et à mesure de la
qualification. Au cours de cette phase, l'idée est de repérer des critères
probants de segmentation, dans le but de proposer des offres ciblées. Les
premiers contacts de qualification doivent être très "soft" : on demande au
maximum le nom, le prénom, l'adresse e-mail. Au fur et à mesure, les questions
peuvent devenir, avec la "permission" de l'internaute, plus "personnelles". La
qualification peut aussi être implicite par croisement de la qualification
déclarative et de données issues de l'analyse de la navigation. Au fil du
temps, celle-ci s'étoffe et enrichit la segmentation. Cette démarche peut avoir
des chances de succès si : L'internaute sait exactement pourquoi la marque
lui demande tel type de renseignement, pour quel usage, si ces données vont
être conservées... (ndlr : c'est d'ailleurs une obligation légale) La marque
ne s'autorise à poser des questions que si elle sait exploiter les réponses et
en justifier l'intérêt pour l'internaute par un quelconque retour (services à
valeur ajoutée, cadeau...).
3) Des programmes de fidélisation : ils reposent sur l'exploitation des données
recueillies et sur l'exploitation des typologies créées. Le but est de faire
monter en gamme prospects et clients, en leur proposant des offres segmentées,
selon le tryptique idéal "la bonne offre à la bonne personne au bon moment". La
fidélisation se construit au fur et à mesure, par une présence constante et
pérenne de la marque tout au long du cycle d'achat du produit : Lorsque
l'internaute est en formation d'opinion : il est en phase de collecte
d'informations sur la marque. Lorsqu'il est en considération d'achat : il est
en phase d'observation des détails, d'échange avec les vendeurs. Lorsqu'il
achète : il est en phase de comparaison et de prise de décision. Lorsqu'il est
en possession du produit : il utilise le produit, peut faire appel au SAV, et
peut avoir envie de faire des achats supplémentaires. Enfin lorsqu'il est en
phase de remplacement de produit : le but étant d'identifier ce moment et la
nature de ses nouveaux besoins. Dans un modèle plus évolué, cette typologie
peut être croisée avec une segmentation RFM. Les contacts dits "obligatoires"
(confirmation d'achat, envoi de souscription, premier appel de mise en route
d'un service...) sont autant d'occasions à exploiter pour mettre en place une
communication "relationnelle". Par exemple, les mails de confirmation de
commande d'Amazon sont toujours composés de deux parties : une partie rassure
l'internaute en récapitulant son bon de commande, une autre profite du contact
pour proposer des achats complémentaires en relation avec ses centres
d'intérêts. Fidéliser, c'est investir une partie de la marge générée par les
meilleurs clients sur les clients ou prospects à potentiel. Un programme
efficace prévoit et automatise toutes les possibilités de relation entre
l'internaute et la marque. Quand tous les scénarii relationnels sont programmés
et enregistrés dans la base de données, les comportements peuvent être suivis
et analysés. Dernier conseil : sur le Web, la fidélisation ne doit pas rester
"virtuelle". Une intrusion - surprise - dans la vie quotidienne de l'internaute
renforce la fidélité : un petit cadeau envoyé à son domicile, ou un appel
téléphonique.