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Élasticité de la demande par rapport au prix : définition et calcul
Qu’est-ce que l’élasticité de la demande par rapport au prix ?
L’élasticité de la demande par rapport au prix ou élasticité-prix est un indicateur qui évalue la sensibilité de la demande d’un bien ou d’un service vis-à-vis du prix. Il mesure l’évolution de la demande lorsque le prix augmente ou diminue de 1 %.
Les experts en marketing utilisent cet indicateur pour définir le prix d’un produit en se basant sur le comportement des consommateurs. L’entreprise peut anticiper la réaction de sa clientèle grâce à cette information.
Le coefficient élasticité-prix est souvent négatif. Selon la loi de la demande, la demande est une fonction décroissante du prix. À titre d’exemple, un coefficient -5 signifie que si le prix baisse de 1 %, la demande augmentera de 5 %.
Comment calculer l’élasticité-prix ?
Ce coefficient est obtenu à partir de la formule suivante :
Elasticité-prix de la demande = taux de variation de la demande/taux de variation du prix
Résultat négatif
Une élasticité négative désigne une diminution de la demande lorsque les prix augmentent. Cela signifie qu’un prix élevé représente un frein à l’achat. Les produits concernés par cette élasticité-prix sont considérés comme « normaux ».
Résultat nul
Lorsque l’élasticité est égale à 0, le produit est appelé « bien de Giffen ». Cette inélasticité concerne les produits de première nécessité. Une hausse ou une baisse des prix n’influence pas sa consommation.
Résultat positif
Les biens ayant une élasticité-prix positive sont appelés « bien de Veblen ». La demande augmente malgré une hausse des prix. Ce phénomène concerne surtout les biens de luxe.
Quelle est l’importance de l’élasticité de la demande par rapport au prix pour l'entreprise ?
L’élasticité-prix est essentielle lorsque l’entreprise prévoit d’augmenter son prix. Il pourra anticiper la chute des ventes et estimer la rentabilité de cette évolution.
Le pouvoir public utilise aussi ce coefficient pour évaluer l’impact d’une hausse des prix sur la consommation d’un produit. L’État agit directement en instaurant une nouvelle taxe ou en l’augmentant.
L’État utilise cette politique pour diminuer la consommation d’un bien comme le charbon ou le pétrole par exemple. Il met en place une taxe qui sera ensuite redistribuée aux ménages pour récompenser leurs efforts. Sa mise en place dépend de l’élasticité-prix.
L’État se sert de l’élasticité-prix pour déterminer l’impact d’une hausse des taxes lorsqu’il veut augmenter ses recettes. Si la hausse entraîne une diminution drastique de la demande, elle n’aura pas d’impact significatif sur les recettes.
Quelle est la différence avec l’élasticité-prix croisée ?
Dans l’élasticité-prix croisée, la demande d’un bien ne dépend pas de son prix, mais de celui d’un autre bien. La méthode de calcul de l’élasticité croisée s’effectue comme suit :
Élasticité croisée = taux de variation de la demande d’un bien A/taux de variation du prix d’un bien B
- Un résultat positif signifie que les biens A et B sont substituables. Une hausse du prix de A entraîne une hausse de la demande de B.
- Un résultat négatif se traduit par une diminution de la demande de B lorsque le prix de A augmente. Dans ce cas, les deux produits sont complémentaires.
- Dans le cas d’une élasticité croisée nulle, cela signifie que les deux biens sont indépendants.
L’élasticité-prix de la demande n’est pas suffisante pour définir la politique de prix d’une entreprise. Avec l’élasticité-prix croisée, elle étudie aussi celle de la concurrence.
