Un tiers de la consommation de contenus en ligne est le fruit du hasard
La dernière étude menée par Outbrain, en exclusivité sur Emarketing.fr, étudie l'attrait inconscient du consommateur pour le contenu créé par les marques. Résultat : près d'un tiers du contenu consommé en ligne par les internautes serait le fruit du hasard.
Je m'abonneÀ l'ère digitale, les messages de marques abondent sur le Web, du "brand content" à la simple bannière publicitaire. Pour autant, si 84 % des consommateurs attendent des marques qu'elles produisent des contenus, 60 % des contenus créés n'ont eu, de l'avis même des marques, aucun impact sur leur client, relève l'étude "L'attrait inconscient du consommateur pour le contenu", menée par la plateforme Outbrain et Opinion Matters. Autre donnée "surprenante" : 40 % des internautes français passent 1 à 20 % de leur temps à consulter un contenu qu'ils n'ont pas spécifiquement recherché, tandis que plus d'un tiers (34 %) y consacre de 21 et 40 % de leur temps. Le pourcentage grimpe à 38 % chez les 24-35 ans.
Quel est le contenu le plus intéressant ?
La consommation de contenus sous toutes ses formes représente 222 minutes / jour, soit presque 4 heures quotidiennement consacrées à parcourir les réseaux sociaux (90 minutes), à lire des articles et des contenus d'actualité (48 minutes) ou des contenus plus légers, tels que la mode, le divertissement ou le sport (48 minutes), et à consulter des avis et à rechercher des services (36 minutes).
Où se porte l'intérêt des consommateurs ? Les contenus informatifs créés par les marques sont jugés comme ceux étant les plus intéressants (36 %), suivis de près par les recommandations de contenus sur les sites médias (35 %) et les publicités TV (26 %). Bons derniers les vidéos pre-roll (annonces insérées avant une vidéo sur des plateformes comme YouTube) et le display (annonces sur bannières ou fenêtres pop-up) ne récoltent que 23 % et 17 % d'adhésion des consommateurs, car ils sont jugés "intrusifs". 60 % des consommateurs déclarent, par ailleurs, être prêts à cliquer sur des articles de marques et en lien avec leurs centres d'intérêt lorsqu'ils sont diffusés sur des sites médias traditionnels.
Quelle confiance pour quels contenus ?
L'étude fait également un focus sur la confiance suscitée par l'auteur des contenus auprès des internautes. Les contenus créés par les marques semblent les plus dignes de confiance (81 %), devant ceux recommandés par les sites médias traditionnels (78 %) et les contenus partagés par un ami sur les réseaux sociaux (71 %). Pour des contenus ayant trait à l'actualité et aux conseils financiers, les sites média arrivent en tête des sources auxquels font confiance les Français.
Le niveau de confiance accordée au diffuseur du contenu a également un impact direct sur le comportement des internautes : ainsi, après avoir cliqué sur un contenu de marque à partir d'un site média, 26 % des personnes interrogées ont recherché de plus amples informations au sujet de la marque, contre 24 % lorsqu'il est découvert sur des réseaux sociaux, et 20 % sur un blog. De même, lorsque les personnes interrogées découvrent un contenu sur le site d'une marque, 6 % disent acheter le produit, 30 % rechercher des informations supplémentaires au sujet du produit et / ou de la marque, 28 % ont revisité, de manière intentionnelle, le site, 10 % en ont parlé à leur entourage et 12 % ont partagé l'article sur les réseaux sociaux.
Consulter des contenus, pour... ?
Enfin, 8 internautes sur 10 apprécient les contenus recommandés lorsqu'ils sont en accord avec leurs centres d'intérêt, avec des envies différentes. Au stade de la réflexion, 62 % des 25-34 ans trouvent les contenus particulièrement utiles pour comparer des produits, et en découvrir de nouveaux, contre une moyenne de 57 % tous âges confondus. Les audiences plus âgées semblent quant à elles plus intéressées que toutes les autres tranches d'âge par les contenus qui les aident à trouver des services après-vente. Les contenus aident également à chercher une solution à un besoin défini (47 %) et de décider où acheter un produit ou un service (33 %).