Kiabi hors jeu passe hors ligne
Facebook a fermé la page fan de Kiabi sans préavis. Une première pour une marque française qui rassemblait avant sa fermeture le 22 décembre 2010, pas moins de 130000 membres. Selon le réseau communautaire, l’enseigne n’aurait pas respecté les conditions générales d'utilisation du réseau social.
Plus précisément, la marque a réalisé un jeu-concours sans avoir recours à une application Facebook adaptée. Autrement dit, Facebook reproche à Kiabi d’avoir utilisé les outils de la plateforme (fonction discussion instantanée, publications sur des profils ou des pages fans…) pour animer son jeu en ligne. Inutile de dire que l’affaire a fait débat sur la Toile en cette fin d’année via Twitter et la blogosphère. Du coup, au moment de la réouverture de la page le 29 décembre 2010, le nombre de fans avait progressé passant à 170000 fans.
Voir les sociétés organiser des jeux-concours sur Internet n’est pas nouveau. Elles ont l’habitude de respecter la législation et de passer par un huissier, par exemple. Les CGU existent et il est facile de les trouver même si elles changent souvent. «C’est le rôle des professionnels de ces nouveaux supports (community manager de la marque, agence qui gère sa stratégie sur le web social, cabinet conseil, décisionnaires de l'entreprise...) de les lire. Tous les services concernés doivent être impliqués, que ce soit sur Facebook ou les autres réseaux sociaux», explique Cédric Deniaud, cofondateur du cabinet The Persuaders qui conseille les marques sur leur stratégie communautaire (et par ailleurs bloggeur influent sur la thématique des réseaux sociaux).
Lire aussi : "Avant de jouer, il faut connaître les règles"
Ce cas pour le moment isolé rappelle aux annonceurs que les règles du jeu doivent être respectées. Aussi, les consultants et les agences doivent plus que jamais expliquer ces règles aux annonceurs afin de s’assurer de leur professionnalisme lorsqu’ils utilisent des réseaux sociaux. «Nous recommandons aux marques de passer par des sociétés spécialisées et certifiées par Facebook, comme il en existe en France (Tigerlily ou Sociabliz, par exemple), plutôt que de faire appel à un "généraliste" qui n’ira pas vérifier si les CGU de Facebook sont respectées ou non», conclut Cédric Deniaud.
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