Se connecter
12 voeux pour les professionnels des médias
Des quotidiens qui s'arrêtent, des tablettes dans la hotte du Père Noël, les réseaux sociaux au centre de toutes les stratégies, la gratuité face au désinvestissement publicitaire ... Pas facile de savoir où aller en 2012 ! Et si, pour trouver le bon chemin, il fallait simplement faire le pari du bon sens ?
1) Que tous ceux qui parlent de crise de la presse se souviennent que ni les magazines, ni la PHR, ni les médias professionnels ne sont en crise et que, dans ces familles, il se crée plus de titres qu’il n’en disparaît.
2) Que ceux qui ne croient qu’au virtuel pour les autres réfléchissent aux façons dont ils s’informent, se cultivent, se distraient et achètent.
3) Que ceux qui ne croient qu’à l’imprimé et au contact physique réfléchissent aux façons dont ils s’informent, se cultivent, se distraient et achètent.
4) Que les publicitaires prennent conscience que la qualité d’un contact est étroitement liée au contexte d’information dans lequel celui-ci se produit.
5) Que les annonceurs et leurs agences découvrent enfin que les vraies « marques médias » ne sont généralement ni les plus récentes ni les plus généralistes mais les mieux ciblées, les plus affinitaires et les plus expertes.
6) Que, dans un monde où tout se compte et se mesure, même les plus petits des éditeurs de médias comprennent qu’ils ne peuvent plus faire l’impasse sur de vraies études d’image et d’audience.
7) Que les prophètes du « tout gratuit » s’intéressent à la télévision, média 100 % gratuit à son origine et dont la majorité des ressources au niveau mondial provient désormais des abonnements.
8) Que tous ceux qui pensent que les images et le son sont les seuls vecteurs de communication de demain s’interrogent sur l’insolente santé du livre pour enfants et le décollage rapide du marché des liseuses.
9) Que les communicants ne passent pas à côté de la « mobilité low cost » que permet Androïd face à Apple, avec, chaque jour dans le monde, plus de 700.000 activations de nouveaux smartphones sous le système d’exploitation de Google.
10) Que les fanatiques de réseaux sociaux et d’information contributive acceptent, à côté de leurs incontestables atouts, d’en voir aussi les limites, tant du point de vue des publics concernés que de celui de la qualité de leurs contributions.
11) Que tous ceux qui produisent des contenus à valeur ajoutée résistent à l’envie de les offrir sur les tablettes alors qu’ils les vendent sur le papier.
12) Que, pour les professionnels des médias, 2012 soit une année où l'innovation s'appuie plus sur l'analyse des comportements des consommateurs que sur les prophéties des gourous de la com autoproclamés.
