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Savoir ou apprendre ? Forces et faiblesses du Print et du Web

Publié par Bernard Petitjean le

C'est la rentrée ! Pour les parents d'élèves comme pour les professionnels de la communication et des médias, c'est bien sûr l'interrogation sur les performances respectives des supports imprimés et numériques pour s'informer ou/et pour apprendre qui demeure au coeur des préoccupations. Différentes études permettent d'y voir un peu plus clair.

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La première a été réalisée par l’université du Tenessee qui a offert pendant 3 années consécutives 12 livres de leur choix à 852 élèves de milieux défavorisés au moment de leur départ en vacances.

Ces enfants ont plus progressé que les autres et leurs résultats sont meilleurs que ceux des élèves qui ont suivi des cours de rattrapage pendant l’été, alors même que les thèmes des livres choisis étaient le plus souvent sans rapport avec les enseignements suivis.

Ces résultats corroborent ceux d’une autre étude conduite dans 27 pays qui démontrent que les enfants dont les parents possèdent au moins 500 livres obtiennent de meilleurs résultats scolaires et font des études plus longue.

Une troisième étude apporte des éclairages complémentaires côté Internet. Elle a été réalisée entre 2000 et 2005 par des chercheurs de l’université Duke auprès de 500 000 élèves de Caroline du Nord (du CM2 à la classe de 4ème) utilisateurs d’Internet haut débit.

Ses conclusions sont sans appel : il existe un lien clair entre l’usage du haut-débit et une baisse significative des résultats en mathématiques et en lecture. A noter que cette étude a été réalisée alors que Facebook n'avait pas encore atteint son succès actuel et que Twitter n'existait pas et que ses résultats seraient donc aujourd'hui encore plus alarmants !

Pour David Brooks, qui analyse ces différents travaux dans le « New York Times », Internet crée des gens informés et aiguise la curiosité, ce qui est évidemment positif, mais « la multidistraction et le monde des liens hypertexte entraînent une réduction de la capacité à se concentrer sur une question ou à réfléchir sérieusement ».

David Brooks souligne également que « la Toile abolit la hiérarchie et la déférence » associées aux supports imprimés qui, selon lui, conservent et conserveront donc une suprématie en matière d’apprentissage des savoirs.

Même si elles concernent de jeunes lecteurs et internautes, ces données sont évidemment à prendre en compte dans les réflexions sur les dispositifs de communication et les arbitrages Print/Web.

<p>Apr&egrave;s avoir exerc&eacute; des responsabilit&eacute;s de r&eacute;dacteur en chef, directeur du marketing et [...]...

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