Qu'attendent les Français des entreprises ?
Alors que la confiance des Français envers les entreprises a été ébranlée par la crise du Covid-19, nombreuses sont les personnes sondées par Elan Edelman qui s'attendent à ce que ces institutions soient les premières à faire des efforts pour la reprise et en profitent pour changer de modèle.
Je m'abonnePour résoudre les défis climatiques et sociétaux, 75% des Français faisaient plus confiance à leur employeur qu'à leur gouvernement en 2019 selon le Trust Barometer réalisé chaque année par Elan Edelman. Une situation qui a bien changé en 2020 du fait de la crise. Si de nombreuses entreprises se sont mobilisées pour lutter contre l'épidémie, les Français n'ont pas plus confiance qu'auparavant dans ces entités selon la dernière édition de l'étude. 25% d'entre eux jugent même que les chefs d'entreprise n'ont pas été à la hauteur de leurs attentes. " Seulement 43 % d'entre eux estiment que les entreprises ont su mettre à disposition les produits et services nécessaires attendus par les consommateurs et seuls 36 % considèrent que les entreprises ont su garantir la sécurité nécessaire pour protéger leurs collaborateurs ", explique Elan Edelman dans un communiqué.
Désormais, 59 % d'entre eux " déclarent attendre des entreprises qu'elles contribuent et prennent leur part économique à l'effort. Ils sont également 61 % à souhaiter que les CEOs soient leaders du changement dans le contexte de pandémie. " Mais 83% d'entre eux souhaitent que ces mêmes dirigeants soient prudents lors de la reprise. Seulement 38% estiment les entreprises aptent à reprendre dans de bonnes conditions.
Pour retrouver plus de confiance envers les entreprises, les Français souhaiteraient qu'elles transforment leurs chaînes de fabrication pour produire des biens essentiels à la lutte contre la pandémie (60 %), qu'elles collaborent plus avec leurs concurrents (59 %) ou qu'elles redéfinissent leur raison d'être (55 %). " Les Français nous disent qu'ils souhaitent que les CEO prennent le leadership dans le cadre de la pandémie, sans attendre les prérogatives gouvernementales. La " compliance " ne suffit plus. Les entreprises sont attendues sur un niveau d'engagement plus fort " analyse Marion Darrieutort, sa présidente. " Contre toute attente et malgré les initiatives solidaires qui ont fleuri depuis le début de la crise, les Français disent que la confiance envers les entreprises est en sursis et que le redémarrage de l'activité définira la confiance de demain. Dans la période de reprise d'activité, les Français envoient un signal fort aux entreprises : l'heure n'est pas encore au back to business. "
Pour aller plus loin :
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