Vous avez dit GRC ?
CRM, e-CRM, GRC (en français)... Ces trois, ou quatre, lettres sont sans
aucun doute celles qui auront le plus agité la population des partenaires
marketing au cours de la toute fin du siècle dernier. Et celles qui risquent
encore de faire parler le plus d'elles au début de ce nouveau millénaire.
Editeurs de logiciels, mondiaux et hexagonaux, cabinets de consultants,
intégrateurs informatiques, prestataires de centres d'appels, agences de
communication, et plus particulièrement opérationnelle quand elles ne lui sont
pas dédiées... Qui ne développe pas aujourd'hui une offre CRM ? Ou GRC ? Et
même les instituts d'études s'y mettent. Par le biais des études de
satisfaction clientèle qui trouvent là à la fois une extension et un
environnement logiques. Par le biais aussi de leur capacité naturelle à
analyser les données, à segmenter les populations et scorer des profils. Tout
serait donc parfait dans le meilleur des mondes marketing, heureux d'avoir
trouvé le bon filon pour l'avenir ? Filon qu'Internet, bien sûr, ne fait
qu'embellir. Sans doute, à écouter tous ces intervenants plus qu'optimistes. A
un bémol près. Mais de taille. 80 % des entreprises françaises, si l'on en
croit la Sofres qui les a interrogées pour la société de conseil et
d'intégration Call & Co, n'ont pas entendu parler de cette fameuse GRC ! Et,
quand bien même elles en auraient entendu parler, la moitié d'entre elles ne
citent pas spontanément la "gestion de la relation client". Comme quoi, il faut
souvent se méfier de ce qui est une évidence pour un microcosme. Mais
rassurons-nous, et réconfortons les responsables de communication des uns et
des autres, en matière de GRC, les entreprises françaises sont des Messieurs
Jourdain en puissance. Une bonne moitié d'entre elles se sont déjà lancées dans
cette voie, à des degrés divers certes, avec plus ou moins de réticence en
interne, plus ou moins d'adhésion quant à son caractère d'avantage
concurrentiel. L'essentiel est là. Au-delà de l'anecdote du sigle.