Union : Quand le design s'allie à la pub
Après 10 ans d'existence, Paris-Venise Design a décidé d'intégrer un groupe publicitaire en cédant 65 % de son capital au groupe DDB. Stéphane Ricou, l'un des fondateurs, explique pourquoi.
Je m'abonnePourquoi cette alliance ?
Francesco Moretti et
moi-même, restons dirigeants et actionnaires. Nous n'avons pas été contraints
et forcés. Cette décision représentait la possibilité de donner une énergie
supplémentaire pour nous développer. Nous avons souhaité le faire avec des gens
avec lesquels on s'entendait bien, notamment au niveau créatif. Ce qui est le
cas avec DDB. Mais aussi avec des gens qui ont un fort respect des
entrepreneurs.
Pourquoi la pub, dont le design a toujours cherché à se détacher ?
Notre vocation est clairement distincte, de celle de
l'univers publicitaire. Cela ne guide pas le développement de l'agence. On est
certes moins indépendant capitalistiquement. Mais il n'y a pas d'interférence
par rapport à notre métier de designers. Nous gardons notre philosophie, notre
éthique. Cela peut par contre permettre, à terme, de nourrir des approches
méthodologiques communes. Nous continuons à faire notre métier de base. Mais se
développer coûte cher et la pression économique et financière est forte.
Maintenant nous sommes épaulés. C'est une façon de sécuriser notre
développement à plus long terme.
Quels sont vos nouveaux objectifs
Quand on monte une société, au bout de dix ans, on a
tendance à ronronner. Maintenant, le nouveau défi est de devenir 100 %
incontournable sur le marché du design. Ce qui nous semble plus facile à
atteindre avec l'appui de DDB.