Toujours plus de données, toujours plus de fiabilité
Les technologies en ligne et wireless ont ouvert aux études des horizons nouveaux en termes d'industrialisation et de professionnalisation.
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Dans la conception, l'administration et la gestion des procédures de
collecte des données par les instituts d'études, le Web a sans conteste imprimé
un virage stratégique majeur. Cinq fois plus rapide et jusqu'à trente fois plus
économique que le téléphone, l'étude en ligne s'est imposée comme un vecteur de
collecte de données à part entière. En contribuant tout d'abord à réduire les
coûts. « Une enquête en ligne coûte entre 400 et 500 euros hors taxes, auquel
s'ajoute le coût de trois à quatre jours de préparation et d'analyse », précise
Nathalie Van Laethem, responsable des formations interentreprises au sein de la
Cegos. Le modèle full Internet permet de développer, sans contrainte spécifique
de débit, des outils CATI (Computer assisted telephone interviewing, ou
interview par téléphone) adaptés à des centres d'appels déportés et même à des
postes en télétravail. « Nous avons également réalisé des progrès sensibles sur
l'automatisation des données en interview face-à-face, notamment dans le
développement d'outils nomades, tablettes informatiques ou PDA », constate
Michel Pélegrin, directeur associé de GMI. Les assistants personnels,
ordinateurs de poche, ultra-portables ou encore PDA (Personal digital
organizer) affirment peu à peu leur pertinence dans la collecte des données et
devraient à moyen terme se substituer aux ordinateurs portables, trop lourds et
d'une autonomie insuffisante. La mémoire disponible sur ces terminaux mobiles
ne limite ni la taille des questionnaires ni leur durée. Les batteries actives
ont une autonomie de six à huit heures et assurent a minima un travail par
demijournée, la recharge s'effectuant en une demi-heure. On estime que la
réalisation de 15 000 interviews impliquant cinq enquêteurs dotés de PDA peut
être amortie en moins d'un an. Les nouvelles technologies investissent
également le recueil de données dans le cadre de séances de groupe.
Particulièrement prisé, le wireless. Lors d'une interview collective, chaque
interviewé dispose d'un terminal individuel de réponse sans fil comprenant des
touches numérotées et éventuellement d'un afficheur LCD. Les questions sont
projetées sur un écran visible par l'ensemble du groupe. L'interviewer dispose,
de son côté, d'un concentrateur connecté au système informatique et reçoit les
réponses du groupe simultanément. La technologie employée pour communiquer
repose sur les ondes radio. Au-delà de cinquante personnes, un système de
sonorisation avec micro est recommandé pour le confort acoustique des
participants et de l'interviewer. Le CAGI (Computed assisted group
interviewing) offre une réduction des coûts des campagnes de recueil et de
saisie des données. Le budget à consacrer à un équipement complet de CAGI
dépend essentiellement de la taille des groupes que l'on souhaite gérer. Le
système offre la possibilité de remplacer vingt ordinateurs fixes en réseau par
un système CAGI de vingt terminaux nomades. Parmi les technologies alimentant
la batterie d'outils destinés à optimiser le recueil de données dans la sphère
des études, la lecture optique de marques, ou OMR (optical mark reading) voit
ses capacités sans cesse améliorées, en termes de productivité comme de
précision. Les outils disponibles sur le marché affichent des potentiels de
lecture de l'ordre de 7 000 documents/heure. Comment ça marche ? L'analyse du
document lu s'actionne au niveau du lecteur optique doté d'un micro-processeur
intégré. En début de session, l'utilisateur démarre le logiciel de lecture
optique et télécharge en quelques secondes le programme de traitement du
questionnaire dans la mémoire du lecteur. Celui-ci peut alors détecter les
incohérences et envoyer instantanément au PC les informations utiles. La
plupart des modèles de lecteurs intègrent une double tête de lecture et
certains d'entre eux une ou plusieurs têtes code à barres permettant de lire
des codes de personnalisation imprimés ou collés sur le questionnaire. Enfin,
les appareils les plus sophistiqués peuvent intégrer une tête de lecture OCR
(optical caracter reading), permettant de décoder une ou plusieurs lignes d'un
texte dactylographié sur le questionnaire, dans des polices de caractères
définies.