Tension
@ Marc Bertrand
François Rouffiac Directeur de la Rédaction
Avec un chiffre d'affaires en progression de plus de 8% par rapport à 2006, le marché des cent premiers instituts d'études marketing et opinion 2007 apparaît en bonne santé. Surtout comparativement à d'autres secteurs, de l'univers du marketing ou non. Un constat un peu atténué par les prévisions du Syntec qui portent sur une croissance de l'ordre de 4%. Sachant que ce chiffre reste tout à fait honorable dans la conjoncture actuelle. On regrettera seulement, au-delà du problème du déclaratif bien connu dans le monde des études et qui est le mode de réalisation de notre classement que la législation américaine ou des décisions «corporate» amputent, chaque année, notre enquête de certains ténors, ce qui fausse quelque peu le panorama. Après le groupe Kantar, après Nielsen, c'est au tour d'IRI France de ne plus y figurer. Soit une part significative du haut du marché; les dix premiers actuels ne réalisant pas moins des deux tiers du «marché des cent». Si l'année 2007 a donc été, apparemment, satisfaisante, les chiffres ne doivent pas occulter la tension qui règne dans le monde des instituts. Tension due à plusieurs facteurs: la poursuite de la baisse des investissements du premier secteur client la grande consommation qui impacte en particulier les sociétés de taille moyenne; la pression croissante des donneurs d'ordres sur les prix, avec des services achats de plus en présents, un élargissement à l'international et des référencements dont le nombre se réduit; le développement de la demande en études on line qui pèse, lui aussi, sur les prix et les marges. Sans oublier un manque certain de visibilité. La quête de valeur ajoutée est donc plus que jamais à l'ordre du jour d'une profession qui ne peut se contenter de ses seuls résultats quantitatifs actuels.