Sport féminin et nouvelles esthétiques sont l'avenir du marché
Les grands ordonnateurs de LA beauté féminine ont beau multiplier les corps
anorexiques, dans la vie quotidienne, les femmes font de plus en plus de sport.
De nouvelles esthétiques apparaissent. Certaines femmes jouent même au rugby et
n'en perdent pas pour autant leur féminité. Le monde ne se partage pas entre
l'orang-outang-camionneuse et la bimbo-silicono-loanesque. L'éventail est
heureusement bien plus riche et humain. Le sexo-manichéisme avec, d'un côté,
marqué femme donc fragilité, finesse, fluidité, et de l'autre, homme avec
force, dureté, muscles a fait son temps. Ce n'est pas pour autant nier la
différence des sexes, mais lui donner plus d'expression et de couleurs. C'est
ce que nous expliquent le philosophe Georges Vigarello, Fred Delamare,
l'entraîneur de l'équipe de rugby féminin de Vincennes, et Sylvie Briand qui
met de la grâce dans le fitness. Ces nouvelles esthétiques des corps grâce au
sport nous invitent à nous méfier de l'enfermement de certaines représentations
culturelles. La femme voilée des pays islamiques, les corps de femmes nues
surexposés, il ne s'agit que de l'avers et du revers du Janus de la misogynie.
Mais, aujourd'hui, en Europe, le sport féminin est l'avenir du marché. De
nouvelles images et représentations apparaissent. Pour le plus grand bien du
goût pour la diversité et les différences, et pour l'économie.