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Réinventer

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Mettre davantage d'humain dans la technologie. Un raccourci pour traduire le beau défi lancé par François Laurent dans son dernier livre, consacré à la mutation des marques high-tech. Tant il est vrai que ce monde semble souvent déshumanisé et, paradoxalement, lointain alors qu'il est si proche au quotidien. Mais, au-delà de ce défi, ce que l'on retiendra de l'entretien de ce numéro, c'est, une nouvelle fois, une remise en cause des pratiques marketing qui perdurent. Remise en cause que, sur d'autres secteurs et en particulier de grande consommation, certains de nos interviewés précédents n'avaient pas non plus hésité à effectuer. Avec plus ou moins de virulence. Un vrai consensus semble s'établir autour d'un postulat de base, simple et évident en apparence, mais terriblement compliqué dans les faits : la société - la “civilisation”, n'hésite pas à dire François Laurent - change profondément, le marketing lui aussi doit changer, tout aussi profondément. Dans ses pratiques “visibles”, bien sûr, tant sur le plan de la stratégie produits que sur celui de la communication au sens large. Mais aussi dans la manière dont il prend sa source, c'est-à-dire dans son appréhension du consommateur. Une démarche qui, on le sait, est déjà en cours dans certaines entreprises, via le “Consumer Insight”, dont on souhaite qu'il ne soit pas un simple changement de dénomination comme ceux auxquels nous a trop souvent habitués le milieu. En cours également au sein de nombreux instituts d'études, qui ne peuvent qu'adapter leurs méthodologies dans le sens d'une observation plus précise et concrète de la réalité. Mais le périmètre du changement ne saurait s'arrêter là. Car le “nouveau” marketing sera aussi, et peut-être surtout, écrit par ceux qui le feront demain. Ceux qui, aujourd'hui, sont étudiants. Encore faut-il que leur formation leur fasse prendre conscience que tout reste à réinventer.

François Rouffiac

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