Ratatouille fait recette
Si, depuis le 1er août, Ratatouille, le dernier dessin animé de Disney Pixar, a investi les salles, les produits dérivés ont également envahi les linéaires. Les ingrédients ont été bien dosés pour passer du grand écran aux jouets, jeux vidéo et autres produits.
Je m'abonneFaire partie des grands chefs. . . Telle est l'ambition de Rémy, la nouvelle star de Disney, un rat d'égout doté d'un véritable don, celui de marier les saveurs. Va-t-il réussir? Nous garderons le suspense pour ceux qui n'ont pas encore vu la dernière superproduction de Disney. En revanche, nous pouvons prédire qu'il deviendra, à l'approche des fêtes de fin d'année, le grand chef du... marketing.
Jeux, jouets, accessoires pour la rentrée des classes mais aussi pour la maison, textile, édition, jeux vidéo... toutes sortes de produits ont, en effet, envahi les linéaires. «Ratatouille est pour nous un événement, souligne Philippe Lavoué, vice-président sale & marketing chez Disney. Les personnages ne ressemblent à aucun autre. C'est pourquoi nous avons souhaité lancer massivement les produits.» Reste que, pour ne pas cannibaliser d'autres créations (comme les produits dérivés de Nemo ou Cars), il était nécessaire de doser avec justesse les différents ingrédients. Et notamment le nombre de produits par catégorie. «Généralement, on comptabilise sept catégories lors des événements importants. Ratatouille en est un», glisse Philippe Lavoué. Ce ne sont donc pas moins de 50 partenaires qui ont planché pendant 18 mois sur le projet. «Très en amont, tout au long de l'écriture du scénario, les partenaires étaient tenus au courant dupitch afin qu'ils s'imprègnent de l'histoire et des personnages. Le producteur est même revenu en France il y a dix mois pour les revoir.» Car voilà, selon ce dernier, «la clé du succès est l'anticipation».
Une belle recette pour les marques
Parmi les différentes gammes de produits, les jouets (Mattel mais aussi Gipsy ou Carrefour) représentent 50% de l'activité Ratatouille, une catégorie bien chouchoutée vu l'intérêt de la cible pour ces différents produits. «Certaines peluches, mises sur le marché en juin, étaient déjà en taux de revente avant la sortie du film», se réjouit Philippe Lavoué, qui espère cependant que le gros des ventes augmentera avec les fêtes de fin d'année où «l'ensemble des programmes vont bien sûr monter en puissance pour Noël». En parallèle du jouet, la division interactive est également très attendue. Sans grosse surprise, c'est THQ qui s'empare de la licence, après avoir été partenaire de la marque pour Cars, Nemo ou les Indestructibles. Les différents jeux sur les systèmes existants (Xbox 360, Nintendo DS, PS3, PlayStation 2, PSP, Wii et Gamecube Nintendo, etc.) ont également été lancés en août. «En juin, pour chaque entrée de Shrek 3, nous avons distribué plus de 100 000 Incollables Ratatouille, explique Sébastien Wadou, directeur marketing de THQ. Et nous étions visibles en juillet sur les plages via les Clubs Mickey.»
Ratatouille ayant de l'appétit, la sortie du film ne suffit bien sûr pas à faire vendre tous ces produits. Outre de nombreuses opérations d'animation, de PLV, de partenariats, une campagne TV accompagnera le lancement de plusieurs produits. Notamment deux références de Mattel (la peluche électronique et le jeu poursuite en cuisine) ou certains jeux vidéo THQ en novembre et décembre. «Nous avons vendu 280 000 produits Cars, nous espérons faire mieux avec Ratatouille», estime Sébastien Wadou. Avant d'ajouter: «Pixar est une marque incroyable. Nous continuons de vendre des jeux Nemo ou les Indestructibles. Avec Ratatouille, nous avons tous les ingrédients pour réussir.» Rémy, le charmant rat d'égout n'est-il pas un grand chef?