Pro.Active passe aux fourneaux
Un an après son lancement, la première margarine fonctionnelle "anti-cholestérol" lance une version à cuisiner. Une segmentation destinée à répondre aux attentes spécifiques des Français.
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Tartiner de la margarine, c'est bien. Mais la cuisiner, c'est mieux. C'est
du moins l'avis des Français. « La version cuisine de Pro.Active nous a été
demandée à la fois par nos consommateurs, la grande distribution et même les
médecins », déclare Thierry Delaunay, directeur marketing d'Unilever Bestfoods
France. Autant dire que la réponse de la multinationale n'a pas traîné puisque,
un an après le lancement de la version à tartiner, sort la version "cuisine".
C'est une margarine à 62 % de matières grasses, donc allégée par rapport à ses
homologues du marché. Comme sa petite soeur à tartiner, elle est riche en
stérols végétaux, ces molécules rares et chères, sosies des molécules du
mauvais cholestérol et qui en limitent substantiellement l'absorption. A raison
de 10 à 15 % pour une consommation de 20 à 25 g par jour. Elle est lancée ce
mois de mars 2002 en formats de 250 et 500 g. Au même prix que la version à
tartiner, c'est-à-dire tout de même à 3,10 et 5,86 euros. Loin de concurrencer
la version à tartiner, la margarine à cuisiner doit donc contribuer à séduire
la vaste cible des Français concernés par un excès de cholestérol. Soit 10
millions de personnes dans l'Hexagone. Selon le fabricant, 2 millions de
personnes auraient déjà essayé le produit. « Nous vendons 250 000 barquettes
par semaine (ACNielsen 2001), explique Thierry Delaunay. Et nous avons
clairement touché notre cible. » 77 % des clients ont plus de 50 ans et 63 %
vivent dans des foyers de une ou deux personnes. Mais, quoique officiellement
positif, le bilan augure des efforts encore importants à fournir. « Il reste un
important travail de clarification à faire, explique Thierry Delaunay. Notre
service consommateurs a déjà reçu plus de 30 000 demandes d'informations. » Ce
qui prouve que les Français restent à la fois curieux, mais un peu per- dus
entre l'offre de Fruit d'Or, qui intervient directement sur le taux de
cholestérol, et celle des margarines qui "préviennent" la maladie par un apport
équilibré de matières grasses.