Marché des études en France : faible progression prévue pour 2002
La belle santé affichée par le marché des études en France depuis 1996 n'est plus qu'un lointain souvenir. Selon Syntec Etudes Marketing et Opinion, le marché ne devrait augmenter que de 4 % en 2002. Au mieux.
Je m'abonne
«Avec une croissance de 6,25 %, l'année 2001 apparaît encore préservée en
regard des estimations pour 2002 », constate Jean-Pierre Gaucher, président de
Syntec Etudes Marketing et Opinion. En effet, Syntec estime que l'année 2002
devrait terminer autour de + 4 % par rapport à 2001, année où le chiffre
d'affaires s'est élevé à 1,275 milliard d'euros. On est loin des progressions à
deux chiffres connues par la profession depuis 1996. « L'année 2001 a été
nettement coupée en deux, rappelle Jean-Pierre Gaucher. Avec un premier
semestre continuant sur la tendance des années passées et un second semestre
très atone. » Ce sont les panels et les études récurrentes qui expliquent
cette progression, au détriment de l'ad hoc qui continue de souffrir.
Néanmoins, les panels, qui avaient assez bien résisté au ralentissement de
conjoncture, montrent quelques signes d'essoufflement. « Le marché des études
souffre d'incertitudes à court terme », note le président de Syntec Etudes
marketing et Opinion. Pour de nombreux annonceurs, tous les investissements qui
ont pu être retardés l'ont été. Reprendront-ils d'ici à la fin de l'année ?
Syntec en doute. « Les entreprises ne sont pas dans une période
d'investissement », répond Jean-Pierre Gaucher. Si les investissements
publicitaires sont les premières victimes des réductions budgétaires, ceux
consacrés aux études continuent malgré tout de se maintenir, même si leur
volume est réduit. « Certaines études sont encore plus indispensables en
période de crise. Je pense aux études sur les trends, les baromètres par
exemple, toutes les études pour expliquer, comprendre et prévoir. La
corrélation que l'on avait l'habitude de faire entre le marché des études et le
marché publicitaire est de moins en moins valide », conclut Jean-Pierre Gaucher.