E-marketing.fr Le site des professionnels du marketing

Recherche
Magazine Marketing

Les jeunes face à l'épargne

Publié par le

L'institut Gaultier & Associés s'est intéressé à l'attitude des 18-35 ans face à l'épargne. 63% disposent, en effet, de produits spécifiques pour placer leurs économies.

Je m'abonne
  • Imprimer

Les jeunes de 18 à 35 ans ne sont pas des paniers percés. Epargner paraît ainsi très important pour 60% d'entre eux et moyennement important pour 32% selon l'étude menée par l'institut Gaultier & Associés. Seuls 6% considérèrent l'épargne peu importante et 2% pas du tout importante. D'ailleurs, 86% des jeunes affirment vouloir mettre de l'argent de côté ou continuer à le faire à l'avenir. Leurs objectifs premiers résident dans la capacité à pouvoir acheter un logement, à faire face à des coups durs, à pouvoir s'installer chez eux, ou encore à faire fructifier leurs économies.

C'est pourquoi aujourd'hui, 63% des jeunes interrogés déclarent avoir de l'épargne. 9% en disposaient auparavant, mais ont été contraints d'y renoncer. Et ceux qui n'en possèdent pas l'expliquent par leurs revenus insuffisants, pour 40% d'entre eux, ou encore par le fait qu'ils ne travaillent pas, pour 33%. Reste que 15% avouent simplement ne pas y avoir pensé ou ne pas s'en préoccuper. Et 12% affirment trop dépenser pour pouvoir épargner.

Méthodologie

Enquête téléphonique réalisée fin mai - début juin 2007 auprès de 600 jeunes entre 18 et 35 ans, en France métropolitaine, avec 52% de femmes et 48% d'hommes, 48% habitant dans des villes de plus de 100 000 habitants, 52% dans des villes de moins de 100 000 habitants.

Epargner oui, mais sans risques

L'étude s'est aussi penchée sur les produits d'épargne. 42% des possesseurs d'épargne détiennent un Livret A, produit préféré des jeunes. Suivent le Livret Jeune (31%), le Plan d'épargne logement (31%), et le Codevi (22%). En moyenne, ils possèdent 1,8 produit d'épargne chacun. 69% des produits ont été souscrits par les jeunes eux-mêmes. 69% favorisent les versements programmés, par rapport aux versements occasionnels (28%) et aux versements une fois par an (3%). Ainsi, les jeunes montrent une nette préférence pour une épargne qui reste disponible en cas de besoin (77%) plutôt que pour l'épargne à plus long terme nécessitant un blocage de l'argent versé durant plusieurs années (23%). 83% privilégient aussi une épargne sans risque bénéficiant d'un taux faible garanti plutôt qu'une épargne avec un meilleur rendement mais comportant des risques (17%). Leurs principaux critères de choix? La disponibilité de l'argent, l'absence de frais, la garantie du taux, le niveau du taux et le rendement. Par ailleurs pour un achat important, 48% des jeunes interrogés préfèrent attendre de disposer de l'argent nécessaire, 33% préfèrent souscrire un crédit et seulement 19% choisissent d'utiliser l'épargne. La plupart des jeunes actifs considèrent en outre l'entreprise comme un acteur capable d'inciter à l'épargne, notamment à travers le Plan d'Epargne Entreprise. Si 39% affirment ainsi que l'entreprise ne peut pas inciter à épargner, 50% pensent le contraire.

Plus de la moitié des jeunes âgés de 18 à 35 ans font appel aux banques lorsqu'ils choisissent un établissement d'épargne. 69% des produits (tous acteurs confondus) sont souscrits parles jeunes eux-mêmes, contre 28% par leurs parents et 3% par un tiers.

@ Gaultier & Associés

Plus de la moitié des jeunes âgés de 18 à 35 ans font appel aux banques lorsqu'ils choisissent un établissement d'épargne. 69% des produits (tous acteurs confondus) sont souscrits parles jeunes eux-mêmes, contre 28% par leurs parents et 3% par un tiers.

Mais que les banques se rassurent. Elles demeurent toujours leur interlocuteur privilégié, ce qui est dû à une relation initiée dès l'adolescence par les parents. Les jeunes choisissent leur intermédiaire selon la confiance qu'ils lui portent, la qualité de l'information leur permettant une bonne compréhension du produit, la qualité du contact, le fait d'être régulièrement informé de l'évolution de leur épargne, et enfin l'accès à l'information via Internet. Néanmoins, si les 18-35 ans font majoritairement confiance aux banques, ils concèdent aussi être insuffisamment au courant des différentes possibilités d'épargne existantes. Ainsi, seules 45% des personnes interrogées estiment être bien informées. Des progrès restent donc à faire sur ce point.

 
Je m'abonne

Aurélie Charpentier

NEWSLETTER | Abonnez-vous pour recevoir nos meilleurs articles