Les RP des laboratoires ciblent aussi le consommateur-patient
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«Les laboratoires pharmaceutiques sont dans la logique de relations avec
les publics qui comptent pour eux, depuis les médias jusqu'aux patients, en
passant par les distributeurs, les pharmaciens, les personnels médicaux, les
institutions de tutelle ou encore les Pouvoirs Publics », explique Daniel
Dhombres, Dg de Greenwich. Ces dernières années
- peut-être parce que la loi DMOS (anti-corruption) limite sévèrement les
relations publiques auprès des médecins -, le patient est devenu de plus en
plus au centre de la communication des entreprises du médicament, l'implication
des associations de patients dans un événement est de plus en plus fréquente,
comme acteur et relais d'information.
Ouvrir le dialogue
Il est aussi fréquent, à l'issue de grands congrès médicaux, d'organiser une journée ouverte au grand public qui peut dialoguer avec les médecins et spécialistes présents. C'est ce qui a été réalisé avec succès l'an dernier entre autres autour du psoriasis (“Mieux vivre avec son psoriasis”) ou de l'infarctus (“Halte à l'infarctus”). Les journées d'information sur une pathologie se sont multipliées. « Quand les partenariats sont bien faits, cela donne de très bons résultats, remarque Marie Charrière, directrice associée de l'agence Wellcom. Et pour les laboratoires, c'est l'occasion d'une prise de parole sur une pathologie. » Fin novembre 2005, GSK a organisé, avec le concours de l'agence Optimus, une Conférence de Citoyens, une première dans l'univers pharmaceutique, autour de l'avenir de la santé. Dans ce but, l'Ifop avait réuni un panel de 25 citoyens-patients venus dialoguer avec des experts et décideurs. Une Charte des Citoyens résumant leurs attentes a été élaborée et remise aux membres du gouvernement en charge de la santé, aux parlementaires et aux autorités sanitaires. « Il n'est pas rare qu'un fichier presse, en cœur de cible, pour une opération de RP dans le domaine de la santé comprenne quelque 500 noms de journalistes », précise Laurence Jacquillat, agence LJCom. La santé est au cœur des préoccupations des Français, leur intérêt est tel que les rubriques et émissions santé se sont multipliées, et que les journalistes de la presse grand public nationale et régionale, mais aussi internationale, sont friands d'information sur tous les thèmes s'y rapportant. « L'information presse doit raconter une histoire et être la plus riche possible, afin de fournir le plus d'angles à traiter, du plus spécialisé au plus grand public », explique Laurence Jacquillat.
Toucher la presse grand public
Il devient courant de faire intervenir, dans les conférences de presse, à côté des experts et des médecins, des psychologues, des sociologues, des professionnels de la santé. Les agences de RP aiment à apporter des témoignages de patients, anonymes ou connus. Un vrai casting. « La télé-réalité étant passée par là, il est moins difficile de trouver des patients qui acceptent de témoigner », remarque Laurence Jacquillat. Pour la Semaine nationale du rein, la Fédération nationale des insuffisants rénaux (et son agence Wellcom) s'est appuyée sur un vivier de témoins, dont la transplantée Marie Berry, sœur de l'acteur.