Le développement durable trace son sillon
La notion de développement durable progresse, tant en notoriété qu'en contenu. toutefois, selon l'institut efficience3, les acteurs qui oeuvrent en sa faveur, qu'il s'agisse d'entreprises ou d'Ong, ont du mal à être reconnus.
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Un an après la médiatisation du Grenelle de l'environnement, la sixième vague du Baromètre du développement durable, réalisé chaque année par le cabinet Efficience3, montre que la notoriété du concept poursuit sa progression dans l'esprit des Français. En effet, 83% d'entre eux (+ 6 points par rapport à 2007) affirment avoir déjà vu, lu ou entendu parler du développement durable. Une sensibilisation effectuée essentiellement (à 85%) par les médias (presse, télévision ou radio), loin devant le lieu de travail ou l'activité professionnelle (14%), Internet (8%), l'entourage...
L'environnement en tête
Si, en 2006, 70% de ceux qui connaissaient l'existence du concept étaient capables d'en donner une définition spontanée, deux ans plus tard, ils sont 84%. Avec, toujours, une prédominance de sa dimension environnementale. «Préserver les ressources naturelles actuelles» est la première définition venant à l'esprit (45% de ceux qui connaissent le concept, + 9 points par rapport à 2007), et «Diminuer la pollution, respecter l'environnement», la deuxième (17%, + 2 points). A noter également: «Préparer l'avenir des générations futures» arrive en troisième position (14%, + 6 points et trois places gagnées dans la hiérarchie).
On ne sera pas surpris de voir que les principaux avantages liés au développement durable sont la préservation de la planète (55% de ceux qui peuvent définir le concept, + 11 points par rapport à 2007), puis le respect de l'environnement (38%) et la conservation des richesses et ressources naturelles (15%), les différents enjeux économiques et sociaux étant pratiquement tous en recul.
Si les responsabilités en termes de définition et de contrôle sont prioritairement associées à un niveau international, puis européen, les Français n'en sont pas moins conscients que c'est l'ensemble des acteurs qui doit répondre aux enjeux du développement durable, Etat et pouvoirs publics en tête, devant les particuliers. Les entreprises ont également, pour 84% des Français, la responsabilité d'agir en conformité avec le concept. Néanmoins, 45% d'entre eux ne peuvent spontanément nommer une société, ou un organisme privé ou public, s'en préoccupant aujourd'hui. Les rares entreprises citées, appartenant pratiquement toutes au secteur de l'énergie, l'ont été avec des scores pour le moins faibles.
Défendre le concept
Quant aux acteurs qui agissent en faveur du développement durable, ce sont les municipalités qui ressortent comme les plus impliquées (pour 64% des interviewés), devant les ONG (63%) et le gouvernement (59%). A signaler que tous ont enregistré une baisse entre les deux dernières vagues du Baromètre, et notamment les entreprises et les agriculteurs. Peut-être une conséquence de la sensibilisation de 2007, lors du Grenelle de l'environnement, dont les effets sont retombés depuis. On constatera par ailleurs que, si les Français font confiance aux ONG pour défendre les intérêts du développement durable, 76% d'entre eux ne citent aucun nom d'organisation à qui ils font confiance pour son action. La plus citée étant, là encore sans surprise, Greenpeace.
Considérant le développement durable comme essentiel pour l'avenir planétaire, 90% des Français sont prêts à réaliser des sacrifices importants pour les générations futures, 71% étant même prêts à faire des sacrifices financiers. Néanmoins, ils sont conscients, à 91%, que de toute façon ils devront en suivre les règles. Quant à ceux qui déclarent agir en faveur du développement durable, leur part au sein de la population est stable (85%), le tri sélectif restant l'action concrète la plus fréquente, devant les économies d'énergie et d'eau.
Méthodologie
Enquête téléphonique (système Cati) de type omnibus, réalisée entre les 23 et 29 octobre 2008 auprès d'un échantillon de 1 003 personnes représentatif de la population française de 15 ans et plus selon la méthode des quotas.