La radio participe à l'actualité des marques.
Si l'ouverture de l'hygiène-beauté à des stratégies plurimédia n'est pas récente, en revanche les marques présentes sur le marché de l'entretien sont plus réticentes à franchir le pas. Confirmation avec Etienne Sacilotto, directeur marketing de Lever Fabergé.
Je m'abonneMM : Le fait que les marques de food développent leurs investissements plurimédia correspond-t-il, à votre avis, à une tendance de fond ou à une stratégie d'opportunités ?
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Etienne Sacilotto : Les
deux. Dans un environnement où les affaires sont plutôt difficiles et où les
mouvements concurrentiels des marques comme des distributeurs vont en
s'accélérant, on a de plus en plus besoin de souplesse d'adaptation de nos
plans, ce que la radio voire l'affichage nous permettent de faire plus
rapidement que la télévision. Par ailleurs, on dispose de plus en plus de
données sur l'efficacité de la complémentarité des médias. Avant, tout le monde
consacrait 90 % de son budget à la télévision, mais ces éléments, ajoutés à la
surenchère du coût de média, font que les grandes marques de food vont de plus
en plus aller vers un mix média 75 % TV et 25 % autres.
MM : Les stratégies sont-elles différentes dans l'hygiène-beauté et l'entretien ?
ES : L'hygiène-beauté a toujours consacré une place importante
au hors TV, particulièrement à la presse magazine. Chez Lever Fabergé, c'est le
soin de la peau avec Dove et les capillaires qui consacrent la part la plus
importante à la presse. En capillaires, nous l'utilisons beaucoup en renfort de
la télévision et il nous arrive même de l'utiliser comme média exclusif sur une
partie de gamme comme nous l'avons fait récemment pour les coiffants Timotei.
Mais, globalement, toutes nos marques d'hygiène-beauté sont télé et presse,
complétées par de l'affichage.
MM : Que vous apporte dans ce cas la radio ?
ES : Nous avons notamment eu un plan radio important
pour soutenir Axe sous forme d'une campagne classique et d'un partenariat
spécifique avec la Tournée des plages de NRJ. Nous avons également investi,
pour la première fois en radio, pour la campagne de prévention bucco-dentaire
de Signal qui était traditionnellement en TV.
MM : Avez-vous la même stratégie pour l'entretien ?
ES : C'est un marché qui reste
très TV, dans lequel on trouve encore des marques mono-média. C'est encore un
peu le cas chez nous pour Cajoline. Mais la taille d'une marque comme Skip nous
permet de développer un mix plus élaboré en TV, presse et affichage tandis que
des marques comme Cif ou Sun sont davantage bi média, TV et affichage pour
Cif, TV et un peu de presse pour Sun. En revanche, Omo est, cette année,
uniquement soutenue en radio et affichage. La télévision étant un média trop
cher pour la marque, nous avons préféré nous démarquer du champ de bataille
traditionnel des lessives pour porter le débat sur un autre territoire.