L'homme nouveau est arrivé
La crise de l'identité masculine est dépassée. Aujourd'hui, une révolution est en marche. Place à de nouveaux types d'hommes, décrits par Mondadori France, avec l'institut Iconoclast
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Après l'émancipation féminine, place à la révolution masculine. Mondadori
France Publicité lève le voi le sur son énigmat ique “Mister H”, en
collaboration avec l'institut Iconoclast. Non, les hommes ne sont pas uniques,
mais pluriels et aussi complexes que les femmes. Face à l'affirmation du sexe
féminin dans la société et à la réinvention du couple, les hommes doivent se
repenser.
Pour Jean-Emmanuel Cortade, de l'institut Iconoclast, si l'on a
beaucoup parlé ces derniers temps de l'homme en crise, on est aujourd'hui entré
dans l'ère de la reconstruction. « On sort du modèle unique », insiste-t-il.
L'étude distingue ainsi quatre postures masculines. Le masculin mosaïque se
crée une identité faite d'emprunts : il joue sur les modèles en les détournant,
en les mélangeant. Le masculin régressif se distingue par sa nostalgie du
modèle masculin viril traditionnel. Cette nostalgie peut le pousser à
affectionner les conflits, à trouver refuge dans la solitude ou à tomber dans
la transgression. La vie du masculin fonctionnel e s t , quant à elle, dictée
par les normes de la société. Le masculin serein se définit, pour sa part, par
son indépendance. Il se base sur ses propres expériences pour se construire,
est ouvert à la nouveauté. Son maître mot : profiter de la vie.
Des caméléons...
De ces quatre postures, Iconoclast identifie cinq types d'hommes, se structurant par ailleurs autour de leur âge et de ce qu'ils ont hérité de leur propre père. Les zappeurs caméléons représentent 16 % de la population masculine. Ils ont entre 18 et 29 ans, habitent pour la plupart chez leurs parents, plutôt en région parisienne et dans les grandes villes, et n'ont pas d'enfant. Ils jonglent entre plusieurs identités “hybrides”, vivent dans l'instant, apprécient leur liberté, prennent soin de leur apparence. Les néo machos (10 %) se situent sur la même tranche d'âge, mais se différencient de la typologie précédente par leurs plus faibles revenus. Par manque de confiance en eux, ils tombent dans le conformisme, dans une attitude de provocation ou encore dans une attitude de repli. Ils s'offrent ce qui les valorise et pensent que le meilleur est à venir. Les winner attentionnés (16 %) ont entre 22 et 39 ans. Ils vivent en couple, en région parisienne ou dans les grandes villes, n'ont pas encore d'enfant. Ils cherchent avant tout à trouver un juste équilibre entre leur vie privée et professionnelle et à être bien dans leur peau. Il s'agit pour eux de concrétiser leurs rêves. Ils sont sûrs d'eux, autant sur le plan personnel que professionnel.
... aux happy-boomers
Les nouveaux sensibles (24 %) ont entre 29 et 49 ans, sont plutôt divorcés, avec enfants, CSP- et aux revenus moyens. Ils se distinguent par leur fragilité, leur sensibilité et leur quête de sens. Idéalement, ils aimeraient changer de vie. Ils veulent en tout cas prendre du recul par rapport à leur routine, retrouver le sens des choses et comprendre le monde. Enfin, les happy-boomers (34 %) ont entre 39 et 59 ans, vivent en couple et bénéficient de revenus élevés. Ils se caractérisent par leur côté hédoniste et jouisseur, leur refus de vieillir. Ils souhaitent avant tout se faire plaisir et faire plaisir à leurs proches. Assurément, l'homme est bel et bien pluriel. Ses comportements, ses valeurs, ses aspirations évoluent suivant son âge. Et il y a fort à parier que nous ne sommes qu'au début de la segmentation masculine. Préparons- nous donc à voir d'autres modèles émerger