L'heure de la reconnaissance
Sans ambiguïté. Ainsi apparaissent les résultats de la nouvelle édition de
l'étude Salaires MÆsina International Search/Hewitt Associates, qui constituent
toujours un très bon indicateur de la place occupée par le marketing et les
ventes au sein des stratégies des entreprises. L'an passé, cette étude révélait
une montée en puissance du marketing, davantage sur le plan de l'influence que
sur celui de la rémunération. En 2000, cette influence se traduit directement
en termes de salaires. Avec une progression moyenne nettement supérieure non
seulement à celle constatée en 1999, mais aussi à celle des fonctions
commerciales. Qui ne déméritent pas pour autant. Mais, que ce soit en grande
consommation ou en business to business, il est clair que le marketing a marqué
des points. Clair aussi que les entreprises lui accordent aujourd'hui la
reconnaissance qui lui a parfois fait défaut ces dernières années, marquées
qu'elles étaient par le poids du court terme, du chiffre d'affaires à tous
crins... Certes, la pression dans ce domaine est toujours présente. Mais,
conjoncture aidant, les entreprises ont redécouvert la nécessité d'innover, de
travailler sur de nouveaux concepts au sein des gammes existantes...,
redécouvert également le rôle et le poids crucial que représente un "client"
que l'on ne connaît jamais assez, senti le besoin d'une transversalité plus
grande entre leurs services pour développer des stratégies pertinentes et
innovantes... Et qui mieux que le marketing est à même de mener à bien toutes
ces missions ? Sans oublier que l'économie dite "nouvelle" est un puissant
bassin d'attraction. Denrée rare, par la faute de la crise et d'une certaine
frilosité, les professionnels reconnus du marketing, et des études d'ailleurs,
sont aujourd'hui l'objet de soins attentifs, aussi bien au sein des entreprises
où ils sont en poste que de l'extérieur. Tant mieux pour eux. Mais attention à
ne pas commettre la même erreur que par le passé. A savoir, ne pas former la
relève.