Développement durable : lentement et sûrement
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En octobre 2002, selon les premières mesures du Baromètre lancé par
Efficience 3, 68,5 % des Français n'avaient jamais entendu parler du
développement durable. Un an plus tard, ils sont un peu moins de 64 %. « Même
si la majorité des Français ne savent toujours pas ce qu'est le développement
durable, commente Christian de Thieulloy, directeur Omnibus France d'Efficience
3, les résultats de cette deuxième édition du Baromètre montrent que
l'évolution se fait dans le bon sens, mais lentement. » Une autre preuve en est
qu'un tiers de ceux qui en ont entendu parler ne savent pas, pour autant, en
quoi consiste cette notion. Pour les autres, et particulièrement les CSP
élevées, le développement durable reste avant tout une politique de
rationalisation des ressources naturelles. « Néanmoins, poursuit Christian de
Thieulloy, s'ils l'associent toujours à l'environnement, à l'écologie, les
Français, un peu mieux informés, sentent aussi que le développement durable va
au-delà. » La proportion d'interviewés considérant que les actions menées dans
ce domaine concernent, à la fois, les quatre dimensions que sont
l'environnement, le développement économique, la solidarité internationale et
l'équité sociale, a en effet progressé d'environ 20 % entre les deux vagues
d'enquête. Par ailleurs, on assiste à un renversement de tendance au niveau de
“sa” priorité : le développement de l'économie et de l'emploi passant devant
la protection de l'environnement. Si le développement durable reste en premier
lieu un enjeu international, la légitimité de l'Europe et du niveau national
sont en progression. Et, si la fonction de réponse aux enjeux n'est pas
attribuée à une seule institution - l'État, les citoyens, les collectivités
locales… apparaissant toutes concernées - , le rôle des entreprises en la
matière est presque plébiscité : plus de 80 % des répondants étant d'accord
avec un tel rôle (plus de 36 % de “tout à fait”) ; un pourcentage en
progression par rapport à 2002.
Méthodologie
Enquête réalisée entre le 21 et 23 octobre 2003 par entretiens téléphoniques (CATI), auprès d'un échantillon de 1 000 personnes, représentatif de la population française de 15 ans et plus. 31 entreprises testées, appartenant à tous les secteurs d'activité. Première mesure en octobre 2002.