20 minutes passe à un marketing plus direct
Après avoir confié avec succès le lancement du titre à Francis Jaluzot, c'est à Hervé Pointillart, un as du marketing direct, que le groupe vient de remettre la délicate mission d'accélérer le développement commercial de 20 minutes.
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«20 minutes est un très beau produit «, se félicite Hervé Pointillart, le
nouveau président de 20 minutes France qui, en homme de marketing direct, a
tout de suite vu le potentiel du titre, de sa cible jeune, de sa distribution
géographiquement maîtrisée et de son horaire de lecture matinal. Et l'homme,
qui a cru au bus-mailing avant l'heure et fondateur de Claritas, a déjà des
idées plein la tête. Comme celle d'une diffusion par abonnement qu'il n'exclut
pas. Pour l'heure, et après avoir sorti un numéro spécial Cadeaux pour Noël, il
pourrait développer d'autres thématiques afin d'apporter des réponses
publicitaires aux besoins des clients. Quatre à cinq nouvelles pages sont à
l'étude pour les numéros du mardi et du jeudi. Des correspondants
internationaux commencent à rejoindre l'équipe rédactionnelle et de jeunes
recrues devraient bientôt rejoindre le "team" commercial. Et un programme de
marketing direct est déjà à l'étude. «Nous avons des efforts à faire pour nous
rapprocher des annonceurs qui ne connaissent pas forcement très bien le titre.
Ou ne lui accordent pas encore toute la crédibilité qu'il mérite », explique
Hervé Pointillart. Le journal peut s'appuyer sur une audience de 1 253 000
lecteurs (étude d'audience Ipsos de septembre/octobre 2002), soit 30 % de plus
qu'au mois de juin. Sa couverture a gagné 8 points depuis le mois de juin et 11
points sur les 20-40 ans. Et 60 à 65 % de ses lecteurs ne lisent pas les
quotidiens payants. « Nous avons rattrapé nos objectifs au mois de septembre,
grâce un démarrage au mois d'août dernier. Et nous avons réussi à remonter le
prix moyen de la page à 15 000 euros net. Le ratio entre pub commercial et
petites annonces est de 50/50 », se félicite Laurence Bridier, directrice
commercial et marketing. Il en faudra pourtant plus pour atteindre d'ici deux
ans le seuil de rentabilité fixé par le groupe Schibsted et Spir Communication,
qui ont mis 35 millions d'euros dans la balance. « Cela laisse le temps de voir
venir, souligne Hervé Pointillard. Mais si on peut atteindre le seuil de
rentabilité avant, on le fera. »