Le marché français, entre rattrapage et relais de croissance
Les chiffres 2010 du Syntec Etudes Marketing et Opinion, présidé par Patrice Bergen, confirment la reprise du marché, avec une croissance de 5,8%. Parmi les tendances observées: la diminution de la part relative de la grande consommation et la poursuite de la progression des études en ligne.
Je m'abonneLes chiffres du Syntec Etudes Marketing et Opinion sont conformes aux prévisions. Après une chute importante entre 2008 et 2009 (-3,4%, le premier repli connu sur une période de plus de dix ans), le marché affiche une croissance de 5,8% entre 2009 et 2010. D'après le syndicat, cette performance doit s'interpréter d'une part comme un rattrapage de la mauvaise année précédente et d'autre part comme le fruit d'investissements sur des domaines porteurs, comme le digital. Au final, le marché croît de 2,2% entre 2008 et 2010 et confirme sa progression régulière sur une période de près de 15 ans. Un ordre de grandeur plus conforme à l'historique de ce marché qui, avec un chiffre d'affaires 2010 de 2 milliards d'euros, réalise près d'un cinquième de son activité à l'international.
Le principal secteur client (la grande consommation) voit la part relative de son chiffre d'affaires diminuer régulièrement depuis 2003. Les autres secteurs présentent une répartition stable entre 2009 et 2010. Une évolution légèrement positive est notée dans le même temps pour la distribution, les services financiers et les agences de communication. D'autres secteurs clients apparaissent en retrait par rapport à 2009: les télécommunications, l'automobile, le transport et la catégorie tourisme-hôtellerie-restauration. Comme les années précédentes, l'alimentation, les biens d'équipement durable et les cosmétiques constituent près de 75% du marché de la grande consommation.
Les panels et études quantitatives ad hoc se partagent 80% du marché, tandis que les études qualitatives et les études périodiques ou continues (y compris les baromètres et les omnibus) représentent respectivement 10% de l'offre. La répartition de l'activité au sein des études qualitatives et quantitatives montre que les études en ligne poursuivent leur progression: depuis 2007, elles gagnent respectivement 6 et 20 points dans les chiffres d'affaires du qualitatif et du quantitatif. Selon Patrice Bergen, président du Syntec Etudes Marketing et Opinion, «en misant sur le digital et de nouvelles méthodes de recueil, les instituts ont su répondre à l'attente de clients exigeants mais confiants dans l'apport des études. La santé de notre secteur reste toutefois fortement corrélée au contexte économique français et mondial. Nous restons donc prudents quant aux prévisions pour la fin 2011 et encourageons les entreprises du secteur à poursuivre leurs investissements de productivité et d'innovation à destination de clients que nous espérons sensibles à nos efforts».