Zone de turbulences pour Koba
Avec un chiffre d'affaires de 64 millions d'euros (420 millions de francs)
contre un budget prévisionnel de 450 millions de francs, Koba clôt son exercice
sur une note douce-amère. 4,6 millions d'euros (30 millions de francs) de
pertes nettes sont à mettre au débit de ces comptes. Dont trois millions
d'euros (30 millions de francs) consacrés aux frais de restructurations. Des
restructurations qui portent sur des abandons de projets, ou encore de filiale,
telle la SET, mise en liquidation judiciaire.
Redéploiement sur le CRM
En revanche, selon les dirigeants du groupe, Koba SARL qui
héberge les activités P-Système (gestion des abonnements presse), aurait
augmenté sa part de marché avec 24 % de croissance et une augmentation
spectaculaire de sa rentabilité qui atteint cette année 12 % de son chiffre
d'affaires. « Nous nous redéployons sur le CRM, déclare Gilles-André Ioset, qui
a pris la présidence de l'ensemble des activités du groupe à l'automne 2000, en
encadrant résolument le pôle logistique de la relation clients et en
renouvelant totalement l'équipe de direction. » De fait, c'est un groupe doté
d'une nouvelle équipe qui s'est constitué. Aux postes principaux, on trouve Guy
Pangon, dirigeant le pôle éditique de gestion, Max Fontaine, quant à lui, est
en charge de la logistique du marketing direct, et enfin Bertrand Fournis, qui
chapeaute l'entité CRM, couvrant la gestion client et le ciblage. Reste que le
principal actionnaire de Koba, Barclays Private Equity, a dû "remettre au pot"
en renforçant les fonds propres de 10,7 millions d'euros (70 millions de
francs). Une augmentation qui, selon Gonzague de Blignières, directeur général
de Barclays Private Equity, « devrait permettre à l'équipe dirigeante de
réaliser dans les trois ans un chiffre d'affaires de plus de 100 millions
d'euros (656 millions de francs) .»