Systèmes d'information marketing : pour fidéliser mais a quel prix ?
Plus personne ne remet en question l'importance des bases de données marketing. Elles sont partout. De plus en plus ciblées. Elles permettent aux annonceurs, dans certains cas, de rentabiliser leur outil informatique. Car monter et entretenir une base de données marketing peut coûter très cher.
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«Le fait le plus marquant depuis quelques temps, dans un contexte de prise
de conscience du phénomène, est que la base de données marketing est devenue le
pivot de la relation client. » Pour Philippe Mahieux, directeur général
Business Intelligence de D interactive, il s'agit maintenant d'adresser de
multiples canaux d'interaction avec le client. Mailings, points de vente,
agen-ces, télémarketing, e-mailing, et Web : tous ces canaux doivent être
sources de données pour la base. Mais l'autre fait marquant, c'est qu'il
s'agit non seulement d'intégrer ces données mais aussi de le faire de plus en
plus vite. « Le traitement des mailings aussi en tient compte. Au lieu d'être
mensuelles, les remontées d'informations passent à un rythme hebdomadaire,
ajoute-t-il. Sur les programmes très ciblés, on lance des opérations sur un
mois, mais on les observe à la semaine. » On peut ainsi ajuster la campagne en
conséquence et prévoir les remontées. Conséquence, les entreprises sont guidées
par le marketing, mais la part de la technologie est de plus en plus
importante. Et les traitements informatiques doivent être revus. La part du on
line - le traitement en temps réel des informations - devient primordiale.
CONSENSUS DIFFICILE À ÉTABLIR
Chez Marketic, éditeur du
logiciel Marketic One, on parle maintenant d'EMA, Enterprise Marketing
Automation. Selon Didier Perraudin, son directeur commercial, en B to C, le
marketing direct se situe précisément dans le back-office du CRM. C'est à
partir des données récoltées par les canaux d'interaction avec le client, et de
leur analyse, que les opérations de marketing direct peuvent être montées. Dans
les grands groupes (banque/assurances, opérateurs de télécommunication, grande
distribution, services, transports, constructeurs automobile...), le marketing
est rarement centralisé : les experts sont au siège et les néophytes dans le
réseau. « Tout le monde possède sa propre base de données, mentionne Didier
Perraudin. Les mailings sont envoyés de façon désordonnée, et les systèmes
d'informations ne se connaissent pas entre eux. Le prérequis, c'est la
constitution de la base de données marketing, construite à partir de
l'extraction de la base de données centrale. » Le but : que le client soit
reconnu une seule fois par tous les canaux, du siège à l'agence. Ensuite, il
faut distribuer cette vue unique à tous ceux qui participent à la relation
client. C'est-à-dire mettre en place une solution multiprofil,
multi-utilisateur. Là encore, l'aspect temps réel est important. Il est mis à
profit, notamment pour les liaisons avec les centres d'appels et le Web. Pour
le marketing direct traditionnel, les processus en "batch" asynchrones sont mis
à profit. « On double les processus batch par le temps réel, ajoute Didier
Perraudin. Ainsi, si l'on prévoit un mailing dans dix jours, et que le neuvième
jour, deux heures avant le lancement du mailing, un client branché sur le site
web consulte l'offre du mailing, il faut supprimer son adresse de la liste de
distribution ou, au contraire, tenir compte de son comportement sur Internet
pour personnaliser encore plus le mailing. » De même, s'il est prévu d'envoyer
un message à un client et qu'on lui a fait la même proposition lors d'un
rendez-vous la veille, il est inutile de le lui envoyer. Pour Dider Perraudin,
l'économie d'envoi de messages inutiles fait baisser le coût du message. «
Souvent, on communique trop. La multiplication des messages et des canaux
utilisés diminue l'impact de la communication. Avec l'économie faite sur les
messages inutiles, on rentabilise le système d'information marketing »,
précise-t-il.
LE NAVIGATEUR FÉDÉRATEUR
Une stratégie
marketing qui, outre un très gros travail informatique de normalisation, de
déduplication - indispensable si l'on veut disposer d'une source propre et
affinée permettant la fameuse vue unique du client -, nécessite un consensus
dans l'entreprise. Ce travail collaboratif, où chacun apporte son lot à la
construction des profils, implique de partager l'information. Et ce partage ne
va pas de soi dans certaines sociétés. Car la hiérarchie doit aussi se remettre
en question. « La base de données est enrichie par les mailings, les
e-mailings, les demandes de documentation, les appels vers les Numéros Indig...
Cela suppose de changer l'organisation de l'entreprise, énonce Serge Gracieux,
P-dg de Sama. Le frein, c'est la frilosité des entreprises. Ce sont les
services marketing qui ne veulent pas que d'autres utilisateurs qu'eux accèdent
à la même base de données. Ce changement de mentalité néces-site des décisions
au plus haut niveau. Il faut modifier l'organisation de l'entreprise pour faire
circuler l'information. » Un consensus difficile à établir, mais qui permet de
régler la pression commerciale et l'ordre d'envoi des messages. Au Crédit
Lyonnais, selon Didier Perraudin, les personnels du siège et des régions
travaillent en collaboration. Les hommes du marketing en région peuvent lancer
de petits mailings ciblés à condition que ceux-ci soient en cohérence avec la
communication de l'entreprise. Pour gérer ces différents canaux simultanément
et déployer les points d'accès à la base de données marketing, il manquait une
plate-forme unique. Internet a fourni ce vecteur. Le navigateur Internet en est
devenu le fédérateur. Paradoxalement, le Web favorise la centralisation de la
base de données. Dans les années 60, l'informatique grands systèmes était
accessible par des terminaux, branchés sur une unité centrale. Aujourd'hui, le
navigateur web a remplacé le terminal, il accède à la base de données de la
même façon. Et si Internet n'était qu'un des derniers avatars de l'informatique
centralisée dans l'entreprise ? Pour Stéphane Amarsy, directeur de Koba net,
l'entité web de Koba, « Internet devient le support d'accès à la base de
données marketing. Ainsi, on peut distribuer l'information de façon massive à
un coût moindre. C'est une évolution logique. Jusqu'à maintenant, la base de
données était mise à jour mensuellement ou hebdomadairement. Plus maintenant.
On entre dans le temps réel. » Avec, en corollaire une réflexion sur les outils
informatiques. Car tous les investissements en termes d'alimentation de la base
de données sont obsolètes. Et dans beaucoup de cas, il faut repenser
entièrement le système d'information. « Peu d'entreprises en ont pris
conscience, mais le problème va se poser à court terme. En effet, personne ne
sait gérer une relation multicanal, sauf les banques en termes de gestion.
C'est un vrai problème, qui va également pousser à remettre en question la
stratégie marketing des entreprises », précise Stéphane Amarsy.
SUIVRE L'INTERNAUTE À LA TRACE
Premier écueil : la
recherche des données. Il ne s'agit pas de collecter des données pour collecter
des données. « Mais tout le monde a peur de passer à côté des bonnes
informations. Même si la plupart des entreprises n'utilisent que 15 à 30 % de
leur masse de données. » Stéphane Amarsy remarque que la plupart des compagnies
dotcom ont une logique commerciale reposant sur l'audience, mais pas sur la
fidélisation. « La plupart des créateurs de ces sociétés sont des techniciens.
Ils n'ont pas pensé à créer un système d'information marketing. Et ils
s'aperçoivent maintenant que l'adresse d'un internaute peut se louer. Leurs
systèmes d'informations ne sont pas construits pour cela. Il leur faut choisir
les données à conserver. » Une quête indispensable avec, à la clé, des données
capitales. Un internaute, en surfant sur un site laisse des traces de ses
goûts les plus secrets. Et s'il n'achète pas forcément un produit, les pages
qu'il a lues, celles où il est resté le plus longtemps, permettent de cerner
ses goûts. Pour cela, il faut disposer des bons outils et du savoir-faire. Le
contre-exemple, c'est ce site américain de vente de CD par correspondance. «
J'ai passé 20 minutes sur des pages dédiées au rock alternatif, et au bout du
compte, j'ai acheté le dernier disque de U2, raconte Stéphane Amarsy.
Immédiatement, un bandeau de publicité m'a proposé d'acheter le dernier disque
de Patricia Kaa... » Preuve que ce site ne collecte que les données d'achat,
pas celles de consultation. X pour cent des gens achetant le dernier disque de
U2 ont sans doute tendance à acheter celui de Patricia Kaas, mais cette
assertion ne porte que sur des associations de produits. « Les techniciens qui
ont lancé ces entreprises ont recruté des spécialistes du marketing direct,
mais ceux-ci ont reproduit les mêmes recettes que dans le monde physique,
indique Stéphane Amarsy. Il ne suffit pas de rechercher le chemin idéal pour
effectuer sa commande sur Internet, chacun à le sien. Un site de commerce
électronique, ce n'est pas un supermarché. » Pour Robert Vinet, P-dg de
Synthèse Marketing, la grande chance du e-marketing, c'est son faible coût
d'intégration, à partir du moment où l'organisation en tient compte. « Une base
de données marketing traditionnelle coûte cher en termes d'intégration,
souligne-t-il. Ne serait ce que par le coût de la saisie des informations. Avec
Internet, si l'on est bien organisé, c'est le client qui saisit les
informations. L'information est disponible à un coût plus faible. Reste que
l'idéal est que la base de données marketing se greffe sur le système de
gestion de production. » « Mais rares sont ceux qui y arrivent, ajoute Robert
Vinet. Certains intègrent des liens avec la base de production mais,
globalement, sur le Web, cette gestion est hypothétique, surtout si l'on veut
que le client ait accès aux données de stock. »
RÉSEAU DE RÉFÉRENCE
Pour François-Xavier Ousselin, spécialiste des nouvelles
technologies chez ETO Basalt, Internet devient le réseau de référence, comme le
réseau téléphonique. « Quand on pense base de données marketing, il faut penser
à sa connexion au réseau. Tout les points d'accès au client vont devenir "IP
enabled", susceptibles d'être connectés à Internet. Avec le développement du
réseau, on va se débarrasser de l'administration des bases de données. On
revient vers une informatique centralisée au fur et à mesure que le réseau se
déploie. » Et la téléphonie mobile permettra d'ici peu de contacter les clients
directement sur leur portable. A terme, on pourra imaginer, pour peu que le
client ait accepté ce type de service, qu'un restaurant McDonald's puisse
proposer une réduction de 20 % au consommateur passant à proximité de son point
de vente. Reste que cette masse de données récoltées doit être utilisée avec
parcimonie. « Les gens sont saturés d'informations qui ne les intéressent pas,
précise François-Xavier Ousselin. Il ne faut pas trop stocker d'informations
sur les clients. Il faut leur demander ce qu'ils veulent que l'on garde de
leurs préférences, au moment où ils le veulent. Ce qui est important, c'est de
collecter les données et d'en sortir la quintessence ! »
COUVERTURE GLOBALE
Internalisation ou externalisation de la base de données
marketing ? La question devient annexe. Chez Sogec Datamark, on héberge les
bases de données d'Unilever ou de SCA, des bases qui s'apparentent aux
mégabases par le volume. « Nos clients externalisent le métier de gestion de
bases de données marketing, car ils apprécient la qualité de services », estime
Thierry Fasolin, directeur technique bases de données chez Sogec Datamark. 100
% des clients s'y connectent par Internet, même si, pour des raisons de
sécurité, c'est la formule sécurisée de l'Intranet qui a été retenue. Avec le
réseau, le choix de la garder en interne ou de la sous-traiter relève
simplement d'une décision stratégique. On verra mal, par exemple, une banque
sous-traiter cette fonction. C'est le coeur de son métier. « Le choix entre
internalisation et externalisation apparaît lorsqu'une société pose comme
condition que ses adresses ne sortent pas de sa base de données », explique
Chantal Sellier, directeur général de Sopres. Autrement, c'est un faux débat.
« Pour le client, avoir sa base de données chez lui ou hébergée chez nous,
c'est pareil, ajoute Laurent Dahan, consultant base de données chez Acxiom. Les
outils sont les mêmes, via une interface Web. » La problématique réside dans
l'intégration des données quasiment en temps réel, avec des cycles journaliers.
Les mailings doivent se baser sur les données les plus fraîches possible, et
les extractions, opérées le plus tard possible. Cette société ne vend pas des
outils, mais un service d'intégration de bases de données pour des clients
désirant adopter une stratégie marketing internationale. « Nous pouvons
déployer une base de données vers des centaines de pays en quelques mois,
précise Laurent Dahan. Une fois la base de données mise en place, nous
conseillons nos clients sur le type d'outils à choisir, en fonction de leur
stratégie, grâce à des partenariats avec les grands du CRM : Siebel, Oracle ou
encore Microstrategy. » Les clients d'Acxiom sont de grands groupes qui veulent
une couverture globale de leurs activités. « Nous modélisons leur base de
données en France, ajoute Laurent Dahan, sachant qu'ils comptent s'implanter,
par exemple, dans six mois en Espagne et dans un an aux Etats-Unis. Le coeur de
la base de données doit être normalisée, de façon à pouvoir suivre rapidement
les implantations futures. » Pour normaliser et enrichir la base, Acxiom
dispose, pour la France, de la base de données de France Télécom. Un
référentiel exhaustif, qui permet des sélections par tranche d'âge, type
d'habitation, sociostyles ou encore localisation géographique. Pour le marché
américain, InfoBase, la mégabase exclusive d'Acxiom, regroupe des informations
sur les entreprises et le particuliers et couvre 95 % de la population. En
matière de traitement de données à l'international, Solvitur Global Atlas
permet d'identifier, traiter les adresses de plus de 240 pays. Quant au nouveau
cheval de bataille d'Acxiom, il s'agit du service AbiliTec, réservé pour
l'instant au territoire américain. Il est né d'une réflexion globale sur
l'implantation des systèmes d'information dans les grands groupes. Ces systèmes
sont souvent constitués de bases de données hétérogènes. Plutôt que de
remettre à plat ces systèmes dans le but d'avoir une vue unique du client,
Acxiom, avec AbiliTec, propose de créer des liens entre les informations
situées dans diverses bases de données pertinentes lorsque l'on cherche à
connaître le client. Recréer ces liens, sans remettre totalement en cause le
système d'information, permettra, par exemple dans une banque, de reconnaître
la cliente qui prend contact avec le centre d'appels, même si elle a oublié son
numéro de compte et qui, divorcée depuis peu, a repris son nom de jeune fille.
AbiliTec, relié à la mégabase de données InfoBase permet également, en ligne,
d'enrichir les données clients. Et permettra non seulement de valider une
adresse, à partir d'un nom et d'un numéro de téléphone laissé par un prospect
lors d'une campagne de phoning, mais aussi enrichir ces premières données par
des informations comportementales ou géomarketing, toujours en temps réel. «
Avec sa couverture quasiment complète de la population américaine, on peut
mettre à jour une base de données clients en permanence. Ce qui permet de
mutualiser le management du nom et de l'adresse », ponctue Laurent Dahan.
MAILINGS DÉCLINÉS EN CINQ LANGUES
Cette approche
internationale, on la retrouve chez OBIMD, avec Universal Direct Database. Une
solution d'hébergement permettant de consulter la base de données on line, de
la mettre à jour, de normaliser les adresses selon les nomenclatures postales
de 220 pays, mais aussi de sélectionner des cibles et de pratiquer des
extractions. Cette solution a été retenue par le parfumeur Guerlain, pour sa
base de données marketing européenne. « Au départ, Guerlain voulait disposer
d'une base de données centralisée sur l'Europe, et gérer en centralisé les
campagnes marketing vers chacun des pays européens », déclare Frédéric
Archambault, directeur de clientèle chez OBIMD International. Au final, la
base de données est centralisée au siège France de Guerlain, à Levallois. Les
campagnes y sont créées, les mailings réalisés, mis sous pli, déclinés dans les
cinq langues de l'Union européenne et partent soit de France, soit sont déposés
localement via les postes locales. OBIMD, qui grâce au logiciel Code 1 peut
normaliser et structurer les adresses étrangères, se charge également du
fulfillment. Guerlain dispose d'un réseau de boutiques dans toute l'Europe. En
France, celles-ci sont informatisées, ce qui permet de faire remonter les
données de caisse vers la base de données, y compris les données du programme
de fidélisation, qui porte sur plusieurs milliers d'adresses. Pour les
boutiques situées à l'étranger, les carnets d'achats sont envoyés vers Guerlain
France une fois par mois et ressaisis par les équipes d'OBIMD. « A partir d'un
simple navigateur web, doté d'un requêteur, les hommes du marketing peuvent
procéder à des extractions mettant en jeu des tris à plat, croisés, ajoute
Frédéric Archambault. La base de données est accessible au siège de la marque,
mais aussi par les responsables des filiales à l'étranger, chacun n'ayant accès
qu'à sa seule région. » Ils peuvent aussi procéder à des extractions à distance
pour procéder à des micro-mailings locaux. La base de données est également
interfacée avec le centre d'appels de Guerlain. Les opérateurs travaillent en
temps réel sur la base de données. Ils visualisent la fiche client et
s'appuient sur son historique pour développer leurs argumentaires. Ils peuvent
procéder à un questionnaire de qualification, toujours en ligne. Le but est
d'avoir un maximum d'informations sur les clients pour des besoins d'analyse et
de profiling.
"MARKETISER" LES DONNÉES
Le grand
mouvement vers la relation client ne pouvait pas laisser indifférent les grands
fournisseurs de données. Le fond de commerce de Dun & Bradstreet, c'est sa base
de données mondiale en B to B, ainsi que ses données en matière de prospection
et de risque client. Dans un premier temps, cette base de données a été
connectée aux applications classiques de gestion intégrées d'entreprises,
telles SAS, Siebel ou SAP. « Mais nous nous sommes aperçus, ces douze derniers
mois, qu'il y avait un besoin de la part des entreprises en matière de
rationalisation et d'enrichissement des bases de données », mentionne
Jean-Baptiste Sassolas, Business Manager chez Dun & Bradstreet. Face à cette
demande, la société américaine propose deux solutions. La première s'interface
avec les progiciels intégrés SAS, Siebel ou SAP. « Ce module d'intégration de
données se fond dans l'outil et "marketise" les informations », précise-t-il.
La deuxième offre passe par une solution complète de relations consommateur,
Market Spectrum. Destinée aux directions générales, marketing et commerciales,
elle met en forme les données dédiées au CRM. Au coeur de la solution, on
trouve un datawarehouse qui permet de croiser les fichiers clients de
l'entreprise avec la base de données D&B constituée de plus de 4 millions
d'entreprises en France. Lancée en janvier 2000, cette solution s'appuie sur la
base de données SQL Server 7 de Microsoft, les outils de requête de Cognos et
de géomarketing d'ESRI. « C'est une solution rapide à mettre en oeuvre et
destinée à des budgets restreints, entre un à trois millions de francs »,
ajoute Jean-Baptiste Sassolas.