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Snarx : le e-marketing à l'échelle européenne

Le groupe, présidé par Gérard Bonvicini et positionné sur une approche globale du e-marketing, joue résolument la carte européenne et compte se développer à la fois par croissance interne et externe.

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Couvrir l'ensemble des activités relatives au e-marketing - de l'acquisition d'audience à la fidélisation clientèle en passant par l'analyse d'audience et d'efficacité -, tel est le positionnement du groupe Snarx, nouvelle dénomination (trouvée par l'agence Kaos) depuis début 2001 de Fenomen, société créée en 1996, et alors filiale de Diacom.

56 millions de francs de chiffre d'affaires en 2000


Suite au rachat de Diacom par D interactive en 1998, deux de ses fondateurs, Gérard Bonvicini et Luis Quina, vont prendre les rênes de D Technologies, qu'ils quitteront fin 1999 pour retrouver le troisième cofondateur de Fenomen, Arnaud de Laage. Et entamer une stratégie de développement à l'échelle européenne. Stratégie soutenue par d'importants moyens financiers puisque, en mars 2000, Ventech (Natexis) avec Edmond de Rotshschild Asset Management investissent une somme de 4,5 millions d'euros dans Fenomen. Rejoints, à la fin de cette même année, pour une nouvelle levée de fonds de 7 millions d'euros par Galiléo, qui en apportera 5. Cette stratégie s'est traduite par une forte augmentation du chiffre d'affaires, qui est passé de 6,5 millions de francs courant 1999 à 56 millions en 2000, le groupe passant d'une vingtaine de personnes à environ 200 et le nombre de clients de 200 à près de 500. Snarx couvre aujourd'hui neuf pays européens, dont trois avec des filiales (Angleterre, Italie via l'acquisition de Reale Informatica fin 2000 et Espagne via la filiale de Global Net Consulting toujours fin 2000), et cinq avec des partenariats (Portugal, Belgique, Suède, Hollande et Allemagne). « Depuis quelques mois, le marché du e-marketing en Europe, estime Gérard Bonvicini, président de Snarx, est en train de suivre, comme souvent, ce qui se passe aux Etats-Unis. C'est-à-dire le passage des monospécialistes au stade de multispécialistes. Suivant le même schéma que celui des agences de promotion, marketing direct... qui sont devenues des agences de hors-médias au sens large. Proposer, comme nous le faisons, l'ensemble des compétences en e-marketing nous paraît être la meilleure solution pour répondre au besoin global des entreprises, qui obtiennent ainsi un meilleur mix. » Une réponse qui s'appuie sur d'importants investissements en technologie et en développement (80 ingénieurs en informatique), un outil de CRM identique sur toute l'Europe (Onyx) et des éléments structurants, tels qu'une "Tool Box", un kit de formation interne conçu avec la Cegos, un management très senior... « Nous sommes structurés pour générer cent millions d'euros de chiffre d'affaires », n'hésite pas à avancer Gérard Bonvicini.

Trois "corridors" complémentaires


Les activités de Snarx se répartissent autour de trois grandes thématiques : l'acquisition d'audience (45 % du chiffre d'affaires actuel), avec des prestations de référencement (10 % du CA avec, selon Gérard Bonvicini, une position de numéro deux en Europe derrière NetBooster), d'affiliation et sponsoring, de e-promotion, de e-pub et de e-mailing, la fidélisation (e-customer care) et l'analyse. Dans le cadre de la fidélisation, Snarx a fait l'acquisition fin 2000, de e-Contacts, société spécialisée dans le web call center et qui réalise 80 % de son chiffre d'affaires (19 millions de francs en 2000 pour 4 MF de résultats) avec des prestations on line. Sur un plan opérationnel, le groupe s'est structuré depuis janvier dernier en trois "corridors", ou business units, complémentaires : e-Services, regroupant les solutions d'acquisition, de fidélisation et d'analyse d'audience, e-Data, concernant la collecte d'adresses e-mail et leur commercialisation, et e-Technology, pôle services et développement informatiques, qui dispose, par exemple, d'une plate-forme technologique spécifique, le Online Report Center, permettant de piloter et analyser l'audience et de déterminer le retour sur investissement des campagnes en ligne.

Un objectif de 145 millions de francs de CA cette année


Pour atteindre son objectif de chiffre d'affaires de 145 MF en 2001, Snarx mise d'abord sur la croissance interne. Avec, en particulier, un développement des grands comptes transversaux (une trentaine à aujourd'hui dont Cisco, Intel...). « Le démarrage des activités de e-marketing est souvent local, constate Gérard Bonvicini. Pendant six mois à un an. Puis, les annonceurs passent à une généralisation paneuropéenne, se structurent et dégagent des budgets importants. Nous nous attendons à une montée en puissance de ce type de besoins en 2002. » Un autre objectif du groupe étant de réaliser 50 % de son chiffre d'affaires en Europe dans vingt-quatre mois. Par ailleurs, Snarx compte poursuivre ses opérations de croissance externe au sein de l'Europe du Sud (Espagne, Italie et Portugal) et au Royaume-Uni. Une stratégie qui l'avait déjà amené l'année dernière à faire l'acquisition, outre e-Contacts et les deux sociétés en Italie et Espagne, de Tableau de Bord en France et Submitpro en Belgique dans le domaine du référencement, de la SSII Hémis-phère Groupware et de la web agency Néo-Cogito.

François Rouffiac

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