Quand la surcharge relève du sinistre
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Le dimensionnement, s'il relève avant toutes choses de la gestion des
ressources humaines, ne peut pas complètement écarter les problématiques
immobilières et d'infrastructures technologiques. C'est sur ce terrain que
veulent s'affirmer les sociétés spécialisées dans la "continuité d'activité".
Sogeris se présente comme le numéro deux en France de ce secteur d'activité
derrière IBM. L'entreprise, qui emploie une soixantaine de personnes, a réalisé
en 2000 un chiffre d'affaires France de 130 millions de francs. Son activité
s'organise autour de cinq sites, dont un à Montrouge où une centaine de
positions sous autocom Nortel sont dédiées à la prise en charge de centres
d'appels. Prise en charge infrastructurelle uniquement. Sogeris n'assurant pas
la mise à disposition de ressources humaines. La part des call centers, si elle
n'a cessé de croître ces dernières années, reste assez restreinte dans le
résultat global de la société : 10 %. Pourquoi pas davantage ? « Le poste de
travail d'un call center est atypique dans son équipement. Par ailleurs, les
centres d'appels ne sont pas toujours considérés par les entreprises comme un
pôle stratégique. Enfin, il s'agit bien souvent d'activités fluctuantes et
imprévisibles », affirme Loïc de Montgolfier, directeur général de Guardian IT
France, la maison mère de Sogeris. Si les offres en continuité d'activité
répondent le plus souvent à des situations de sinistre, le cas des centres
d'appels est spécifique : le sinistre, c'est la surcharge d'activité. Surcharge
que beaucoup d'entreprises sous-traitent auprès d'outsourcers. De fait, une
société comme Guardian IT vient la plupart du temps en fin de chaîne, pour
prendre en charge les débordements que les outsourcers ne peuvent plus
supporter. « Nous ne sommes pas concurrents directs des entreprises
d'externalisation de services clients. Nous ne savons pas mettre à disposition
pour une durée de 24 heures une quinzaine de postes de travail. Nous agissons
davantage sur le terme », précise Loïc de Montgolfier. Si les contrats
n'obéissent pas à un schéma invariable, ils portent au moins sur une durée d'un
mois. Où il faudra en moyenne compter 3 000 francs par position.